Deux expertes indépendantes de l’ONU ont affirmé, le mercredi 6 juillet, que « les frappes aériennes et les opérations terrestres » israéliennes dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine « peuvent à première vue constituer un crime de guerre ».
Ces « attaques ont été les plus violentes en Cisjordanie depuis la destruction du camp de Jénine en 2002 », ont déclaré dans un communiqué ces deux Rapporteures de l’ONU, dont le mandat est établi par le Conseil des droits de l’homme mais qui ne s’expriment pas au nom de l’organisation.
« Les opérations des forces israéliennes en Cisjordanie occupée, qui tuent et blessent gravement la population occupée, détruisent leurs maisons et leurs infrastructures et déplacent arbitrairement des milliers de personnes, constituent des violations flagrantes du droit international et des normes relatives à l’usage de la force et peuvent constituer un crime de guerre », ont-ils assuré, rapporte l’AFP.
L’armée d’occupation israélienne a annoncé mercredi la fin de son opération militaire en Cisjordanie occupée, dans laquelle 12 Palestiniens sont tombés en martyre, dont 4 mineurs.
Un soldat israélien a, par ailleurs, été tué, lors d’échange de tirs avec des résistants à Jénine.
Cette opération lancée lundi, la plus importante depuis plusieurs années en Cisjordanie, a mobilisé des centaines de soldats ainsi que des drones et des bulldozers de l’armée dans la ville de Jénine et le camp de réfugiés adjacent.
Environ 4.000 Palestiniens ont été évacués du camp de Jénine dans la nuit de lundi à mardi après les frappes aériennes meurtrières, selon les Rapporteures sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, Francesca Albanese, et sur les droits humains des personnes déplacées dans leur propre pays, Paula Gaviria Betancur.
Selon ces expertes, les attaques israéliennes n’étaient pas justifiées au regard du droit international et « constituent une punition collective à l’encontre de la population palestinienne ».
« Les Palestiniens dans le territoire palestinien occupé sont des personnes protégées par le droit international, auxquelles sont garantis tous les droits de l’homme, y compris la présomption d’innocence », ont-elles souligné, assurant qu' »ils ne peuvent être traités par la puissance occupante comme une menace collective à la sécurité ».