Le chef du Conseil politique suprême de Sanaa, Mahdi Al-Mashat, a accusé la coalition saoudienne de persévérer en imposant des conditions de souffrance au peuple yéménite.
« Nous ne sommes ni paix ni guerre », a-t-il déclaré jeudi 22 juin, dans un discours prononcé lors du défilé militaire des unités spécifiques des forces armées de réserve de Sanaa, affiliées à la quatrième région militaire du gouvernorat d’Ibb.
Il a indiqué que les armes qualitatives qui entreront dans la prochaine bataille, et qui seront révélées dans les prochains jours, obligeront l’ennemi à arrêter ses complots.
« Nous continuerons à avancer fermement pour obtenir notre liberté et notre indépendance », a dit al-Mashat, soulignant que « lorsque l’ennemi saura que notre état de préparation est élevé, il sera dissuadé, et s’il essaie de commettre ses crimes, il aura à affronter une catastrophe. »
Al-Mashat a souligné que « toutes les mesures imposées par l’ennemi visent à multiplier les souffrances et les provocations contre le peuple » yéménite, avertissant « l’ennemi que s’il continue à s’entêter, il gaspille des opportunités ».
« Ce qui est offert aujourd’hui à l’ennemi, il ne l’obtiendra pas demain, et il sait combien il a perdu et combien il perdra », a-t-il averti.
D’après lui, « les conspirations des ennemis se révèlent chaque jour. »
Il y a quelques jours, les forces armées yéménites ont proféré une nouvelle menace contre la coalition saoudienne. Elles ont assuré être entièrement disposées pour lancer des opérations militaires à grande échelle.
Après 8 années de guerre meurtrière et destructrice au cours de laquelle 377 mille Yéménites ont succombé (selon les chiffres de l’ONU en 2021), une trêve a été conclue en avril 2022 sous l’égide de l’ONU puis a été prolongée deux fois.
Mais depuis, Sanaa assure qu’aucune avancée n’a été réalisée dans le dossier humanitaire et celui de remédier à la situation qui a découlé de la guerre.
Le Conseil politique suprême a assuré plusieurs fois ne percevoir aucune tentative sérieuse pour le résoudre.
Le mois dernier, le secrétaire du Conseil politique suprême Yasser al-Houri a déclaré que s’il n’y a pas d’engagement clair et explicite, l’Arabie saoudite et la région ne connaîtront pas la sécurité ni la stabilité.
« Les options yéménites sont larges, avec l’expansion de la production militaire yéménite fabriquée localement et la préparation au combat à tous les niveaux », a-t-il mis en garde.
Le 14 juin dernier, le ministère des Droits de l’homme gouvernement de Sanaa a publié les chiffres officiels de 3000 jours de guerre.
Il a rendu compte de :
** 274 mille raids aériens au cours desquels 600 mille bombes qui ont été larguées
** 14 mille raids perpétrés par des drones
** des pilonnages au moyen de 1 million 300 mille obus et de 768 mille missiles
Selon le ministère, c’est surtout le gouvernorat de Saada qui a le plus pâti des bombes à fragmentation. Il est suivi par celui de Imrane, de Sanaa et de al-Hodeidat.
Concernant les dommages et les pertes, il a répertorié entre autres :
** 15 mille installations alimentaires
** 14 mille sites agricoles
** 10 mille fermes
** 3.300 puits et installations hydrauliques
** 700 établissements sanitaires
** 5.500 stations et réseaux électriques
** 3.000 tours et réseaux de communication
** 4.000 établissements d’enseignement
** 800 stations-service
** 7.000 routes et ponts
** un millier de mosquées, 400 sites archéologiques
Source: Divers