Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé dimanche 18 juin vouloir travailler au développement d’un gisement de gaz naturel au large de la bande de Gaza, une proposition qui a supris l’Autorité palestinienne.
Selon la déclaration du bureau du Premier ministre israélien, ce projet s’inscrit dans le cadre d’un « cadre d’efforts existants » entre « Israël », l’Égypte et l’Autorité palestinienne et fait partie du processus politique et sécuritaire entamé récemment. Elle indique que le projet est « sous réserve d’une coordination entre les services de sécurité et d’un dialogue direct avec l’Egypte, en coordination avec l’AP ».
Annonçant l’avancée du projet Gaza Marine, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que les progrès dépendraient de « la préservation de la sécurité et des besoins diplomatiques de l’État d’Israël ».
Interrogé par l’agence Reuters, un responsable palestinien a toutefois indiqué ne pas pouvoir répondre pour le moment.
« Nous attendons de savoir exactement ce que les Israéliens ont convenu dans les détails. Nous ne pouvons pas prendre position sur la base d’une déclaration aux médias », a déclaré un responsable palestinien à Reuters.
Le mois d’octobre dernier, une source palestinienne informée de ce dossier avait assuré pour l’agence Anatolie que « la publication par les médias israéliens d’un accord égypto-palestino-israélien pour développer un gisement gazier au large de Gaza n’est pas précise »
Cette source a ajouté que les consultations entre nous (Les Palestiniens) et l’Égypte ne mentionnent pas du tout la partie israélienne.
« Nous ne paierons pas Israël pour extraire ce qui nous appartient. C’est inacceptable. Israël est seulement tenu de ne pas entraver le travail », avait alors déclaré ce responsable sous le couvert de l’anonymat..
Selon les médias israéliens, l’annonce est intervenue après que l’entité sioniste et l’AP ont tenu une série de sommets sur la sécurité ces derniers mois, d’abord à Aqaba, en Jordanie, puis à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Alors que l’Égypte et « Israël » produisent du gaz dans l’est de la Méditerranée depuis des années, le champ marin de Gaza, à environ 36 km (20 miles) au large de la côte de Gaza, est resté sous-développé en raison du refus israélien des demandes palestiniennes de l’exploiter.
Selon Reuters, on estime que Gaza Marine contient plus de 1 billion de pieds cubes de gaz naturel, bien plus que ce qui est nécessaire pour alimenter les territoires palestiniens. Une partie de sa production pourrait potentiellement être exportée.
S’il est conclu, l’accord serait un coup de pouce pour l’économie palestinienne à court d’argent et devrait baisser les tensions sécuritaires sur le long terme.
Le responsable du Hamas, Ismail Redwan, a déclaré à Reuters : « Nous réaffirmons que notre peuple à Gaza a le droit à ses ressources naturelles ».
Source: Agences