L’institut de sismologie norvégien Norsar a détecté « une explosion » provenant de la région du barrage ukrainien de Kakhovka au moment de sa destruction mardi, a indiqué un de ses hauts responsables vendredi.
Cette annonce, qui n’attribue pas d’origine à l’explosion, conforte l’idée selon laquelle le barrage hydroélectrique situé dans une zone sous contrôle russe n’a pas cédé du fait de dommages subis lors de bombardements au cours des mois précédents.
« Nous sommes certains qu’il y a eu une explosion », a déclaré à l’AFP Ben Dando, un chef de section de Norsar.
Selon cet institut indépendant de recherche sismologique, la déflagration s’est produite à 02H54 heure locale, sur un site dont les coordonnées correspondent à celle du barrage de Kakhovka, sur le fleuve Dniepr.
Sa magnitude est comprise « entre 1 et 2 », a précisé Norsar, qui n’a pas encore calculé son équivalent en tonnes TNT, laquelle nécessite d’intégrer de nombreux facteurs.
« Ce n’est pas une faible explosion », a précisé M. Dando.
Elle a été relevée par la station de mesure de Bukovina en Roumanie, à quelque 620 km de l’endroit où elle s’est produite.
La destruction du barrage hydroélectrique, dont Moscou et Kiev se rejettent la responsabilité, a inondé des villes et villages sur les deux rives du fleuve Dniepr, dont des quartiers de la capitale régionale, Kherson, et contraint des milliers de personnes à évacuer leur domicile.
Un journaliste américain a accusé que les médias occidentaux mentent effrontément au sujet de la centrale hydroélectrique de Kakhovka.
L’ancien présentateur de Fox News, Tucker Carlson, a critiqué dans sa nouvelle émission « Tucker on Twitter » la position des médias américains sur la situation autour de la centrale hydroélectrique de Kakhovskaya.
Moscou n’avait aucun intérêt à détruire le barrage de Kakhovka, affirme Tucker Carlson dans le premier épisode de sa nouvelle émission après sa démission de Fox News. D’après lui, tout porte à croire que c’est Kiev qui est responsable de ce qui s’est passé, d’autant plus qu’un général américain a confié au Washington Post fin décembre que ces hommes ont tiré des missiles HIMARS contre le barrage.