Le Premier ministre belge Alexander De Croo a justifié dimanche l’échange de prisonniers réalisé avec l’Iran pour obtenir la libération d’Olivier Vandecasteele et a invité les Belges à « ne pas rester en Iran ».
« C’est un dilemme très très très difficile, mais à un moment donné, je me suis fait mon opinion: on n’abandonne pas un Belge, un innocent », a-t-il déclaré à la chaîne de télévision privée RTL-TVI avant de prendre le départ de la course des 20 km de Bruxelles.
Arrêté le 24 février 2022 à Téhéran, le travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele, 42 ans, avait été condamné pour « espionnage » à 40 ans de prison et 74 coups de fouet. Détenu pendant quinze mois, il a été relâché vendredi en échange d’un diplomate iranien Assadollah Assadi, condamné en Belgique en 2021 pour « tentative d’assassinats terroristes » à 20 ans de prison.
La décision de procéder à un échange suscite des critiques en Belgique. « Nous savions qu’il était vraiment dans un état (de santé) difficile et qu’il n’y avait plus beaucoup de patience de l’autre côté », a expliqué Alexander De Croo. « On voulait suivre une procédure parlementaire, le faire dans le cadre de la loi et de manière démocratique (…) mais la procédure de transfèrement aurait créé du danger, car on aurait eu besoin de semaines de débats », a-t-il précisé. Alexander De Croo a invité les Belges à « ne pas se rendre en Iran » et a conseillé à ceux qui sont dans le pays « à ne pas être en Iran ».
Trente-cinq ressortissants d’une douzaine d’Etats membres de l’UE, dont quatre Français, sont toujours détenus en Iran, selon la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna.
Source: Médias