Xi Jinping a obtenu, ce vendredi 10 mars, un historique troisième mandat de président chinois après un vote à l’unanimité du Parlement, l’aboutissement d’une ascension qui l’a vu devenir le dirigeant le plus puissant du pays depuis des générations.
Le résultat du vote des députés, sans appel (2.952 votes pour, zéro contre, zéro abstention), a été accueilli par un tonnerre d’applaudissements des parlementaires réunis à Pékin, dans l’immense Palais du peuple bordant la place Tiananmen, rapporte l’AFP.
Le dirigeant de 69 ans avait déjà obtenu en octobre une prolongation de cinq ans au sommet Parti communiste (PCC) et de la commission militaire du Parti, les deux postes de pouvoir les plus importants en Chine.
Seul candidat, Xi Jinping a été reconduit pour la même durée comme chef de l’Etat.
Dès l’annonce du résultat, trois militaires en uniforme d’apparat ont descendu au pas de l’oie les escaliers de la monumentale salle où sont réunis les députés, avant de déposer un exemplaire de la Constitution sur un pupitre.
« Je jure d’être (…) loyal à la patrie et au peuple (…) et de travailler dur à l’édification d’un grand pays socialiste moderne qui soit prospère, fort, démocratique, plus civilisé et harmonieux », a promis Xi Jinping, poing droit levé et main gauche sur le document.
Sa réélection vendredi couronne une ascension politique remarquable durant laquelle il est passé de responsable politique peu connu du grand public à dirigeant chinois le plus puissant depuis des décennies.
Septuagénaire à l’issue de ce nouveau mandat, il pourrait même potentiellement prolonger pour un nouveau quinquennat si aucun dauphin crédible ne s’affirme dans l’intervalle.
Mais ses défis restent nombreux à la tête de la deuxième économie mondiale, dont entre autres les relations avec les États-Unis et la rivalité dans les technologies.
Xi Jinping a encore condamné cette semaine la « politique d’endiguement, d’encerclement et de répression contre la Chine » mise en place par « des pays occidentaux menés par les États-Unis ».