Le Parlement sud-africain a adopté une décision visant à réduire le niveau de sa représentation diplomatique avec « Israël », rapporte le site Middle East Eye, ce mardi soir, 7 mars.
Le projet de résolution avait été présenté par le Parti de la liberté nationale (NFP) demandant la rétrogradation de l’ambassade du pays dans les territoires occupés compte tenu des abus continus du régime israélien contre les Palestiniens.
Le NFP a publié un communiqué affirmant qu’une telle décision aurait été soutenue par le défunt leader anti-apartheid du pays, Nelson Mandela.
« C’est un moment dont [Mandela] serait fier. Il a toujours dit que notre liberté était incomplète sans la liberté des Palestiniens », lit-on dans le communiqué.
Le régime israélien « a été construit par le déplacement, le meurtre et la mutilation des Palestiniens. Et pour maintenir leur emprise sur le pouvoir, ils ont institué l’apartheid pour contrôler et gérer les Palestiniens », note le communiqué.
« En tant que Sud-Africains, nous refusons de rester les bras croisés alors que l’apartheid est à nouveau perpétré », ont-ils réitéré dans le communiqué.
L’Afrique du Sud a établi des liens étroits avec le régime israélien à l’époque de l’apartheid, mais après l’effondrement du système raciste, ce pays africain a commencé à s’approcher des Palestiniens.
Surtout à partir de 2019, en réaction aux crimes commis par le régime israélien envers la population de Gaza. Elle décidé en 2019 de réduire ses relations diplomatiques avec Israël.
L’ambassadeur sud-africain de l’époque Sisa Ngombane avait alors été rappelé d’Israël pour une durée de quatre mois, en guise de protestation contre le meurtre par « Israël » des Palestiniens dans la bande de Gaza assiégée.
« Nous étudions les derniers rapports sur les droits de l’homme liés aux autorités d’occupation israéliennes », a déclaré en février 2022 la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération Naledi Pandor.
« Nous espérons que le Conseil ministériel prendra des mesures directes supplémentaires contre les pratiques racistes documentées dans les territoires palestiniens occupés », a-t-elle ajouté.
Le mois dernier également, le Parti au pouvoir, le Congrès national africain, a salué l’expulsion « encourageante » d’un haut diplomate israélien du sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba.
L’incident a vu une délégation d’observateurs israéliens au sommet de l’Union africaine dans la capitale éthiopienne expulsée de la cérémonie d’ouverture après que des représentants d’Afrique du Sud et d’Algérie se seraient opposés à la présence de diplomates du régime d’apartheid de Tel-Aviv à la réunion.
Le régime israélien a affiché une réaction ferme à cette décision qui est devenue virale sur les réseaux sociaux montrant des gardes de sécurité s’approchant des délégués israéliens et les escortant après plusieurs minutes de discussion.
Le régime israélien a accusé ce qu’il a appelé un « petit nombre d’États extrémistes comme l’Algérie et l’Afrique du Sud » d’être à l’origine de cette décision.
L’Afrique du Sud a rejeté les allégations israéliennes, affirmant que l’Union n’avait pas encore statué sur la demande d’Israël pour le statut d’observateur.
« Tant que l’UA n’aura pas décidé d’accorder ou non le statut d’observateur à Israël, elle ne peut pas laisser le régime s’asseoir et observer », avait alors déclaré à Reuters Clayson Monyela, chef de la diplomatie publique au Département sud-africain des relations internationales et de la coopération.
« Donc, il ne s’agit pas de l’Afrique du Sud ou de l’Algérie, c’est une question de principe », a-t-il ajouté.
L’Union africaine a déclaré plus tard que le statut d’observateur d’Israël au sein du bloc des 55 nations avait été suspendu, ajoutant que le régime israélien n’avait pas été invité au sommet de l’union dont sa délégation avait été expulsée.
Source: Press TV