Au moins 53 personnes ont été tuées le vendredi 17 février lors d’une attaque attribuée au groupe wahhabite takfiri Daech dans la région désertique du centre de la Syrie au sud-est de la ville de Sokhné, dans l’est de la province de Homs.
Selon la télévision d’État syrienne, les victimes sont des citoyens qui ramassaient des truffes ». Ils ont été au sud-est de la ville de Sokhné, à l’est de la province de Homs».
Le directeur de l’hôpital de Palmyre, Walid Audi, où ont été amenés les corps des victimes, a indiqué que sept soldats syriens figuraient parmi les morts, selon la radio progouvernementale syrienne, Cham FM.
D’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une tribune médiatique de l’opposition syrienne pro occidentale siégeant à Londres, les assaillants étaient à moto lorsqu’ils ont ouvert le feu sur leurs victimes vendredi.
Truffe des sables
Cette attaque intervient quelques jours après une agression similaire survenue samedi dans la même région ayant fait 16 morts, selon l’OSDH.
Les victimes ramassaient elles aussi des truffes, d’après la même source, qui a précisé qu’une soixantaine de personnes avaient été enlevées lors de cette première attaque.
25 personnes d’entre eux ont été relâchées ultérieurement, a précisé la même source.
Selon l’OSDH, Daech profite du fait que des habitants de zones rurales reculées s’aventurent dans le désert pour ramasser des truffes afin de les attaquer.
La truffe du désert, ou truffe des sables, est cueillie généralement entre février et avril et se vend à prix d’or.
Attaque la plus meurtrière depuis plus d’un an
L’attaque de vendredi est la plus meurtrière menée par le groupe terroriste depuis plus d’un an, il avait alors mené un assaut contre une prison dans le nord-est du pays, dans une région tenue par les forces kurdes.
L’attaque avait fait 373 morts dont 268 terroristes, à l’issue de plusieurs jours de combats intenses, selon l’OSDH.
Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Irak et en Syrie voisine et la conquête de vastes territoires, Daech a vu son «califat» autoproclamé s’effondrer sous le coup d’offensives successives de la part des forces locales fondées dans ces deux pays, avec l’aide de conseillers iraniens du Corps des gardiens de la révolution, sous le commandement du général martyr Qassem Soleimani et la participation du Hezbollah, notamment en Syrie .
Daech a été défait en 2017 en Irak et en 2019 en Syrie. Mais le groupe extrémiste responsable de multiples exactions continue de mener des attaques dans ces deux pays, malgré les raids malgré la perte de ses fiefs.
Les responsables de l’Axe de la résistance soupçonnent les États-Unis et leurs alliés occidentaux et régionaux de nourrir Daech et al-Qaida dans la région pour justifier leur occupation du nord syrien, où ils ont établi une douzaine de bases militaires aux côtés de leurs collaborateurs kurdes des Forces démocratiques syriennes.
Source: Divers