« Israël » a refusé d’extrader vers le Mexique l’ancien juge, Thomas Zeron accusé d’implication dans deux affaires : celle de l’acquisition du programme d’espionnage israélien Pegasus, et celle d’avoir mené une fausse enquête sur la disparition de 43 étudiants en 2014.
Zeron avait joué un rôle déterminant dans l’acquisition de Pegasus par les autorités mexicaines précédentes. Il leur a permis d’espionner celui qui, en décembre 2018 de la même année, allait devenir le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador.
À l’aide de ce logiciel il avait tout fait pour saboter l’enquête sur les 43 étudiants disparus d’Ayotzinapa en espionnant les familles et les avocats des victimes.
Ces étudiants qui s’étaient rendus au Nouveau-Mexique pour protester ont disparu dans la nuit du 26 au 27 septembre 2014. Les enquêteurs disent qu’ils ont été arrêtés par des policiers corrompus et les ont remis à un cartel de la drogue qui a cru à tort qu’ils étaient membres d’un gang rival, mais ce qui leur est arrivé est encore inconnu. Cette situation inquiète les familles des victimes d’Ayotzinapa, qui accusent l’entité sioniste de protéger Zeron, malgré ses violations des droits de l’homme et la torture des étudiants kidnappés.
Ayant perdu son immunité avec l’arrivée de la nouvelle administration au pouvoir au Mexique, Zeron a fui son pays vers le Canada puis vers « Israël ». Il réside dans un quartier privé de Tel-Aviv, avec le soutien d’un homme d’affaires de premier plan dans la cybersécurité et la géolocalisation, selon le site israélien Calcalist.
En juin 2020, à la demande du Mexique, Interpol a émis un mandat d’arrêt international contre lui. Il y est accusé de dissimulation de preuves, de modification de scènes de crime, de torture et de disparition forcée.
Malgré le mandat d’arrêt international, et les efforts mexicains au cours des deux dernières années, le gouvernement de l’occupation israélienne refuse toujours de l’extrader vers le Mexique, au motif de l’absence d’un accord d’extradition entre les deux parties.
Selon le New York Times, l’entité israélienne refuse de se conformer aux exigences mexicaines, afin de punir le soutien du président Lopez Obrador aux Nations unies à la Commission d’enquête sur les violences israéliennes dans les territoires palestiniens occupés.
Une position qui ne semble pas dissuader les autorités mexicaines de soutenir les Palestiniens. Il y a trois semaines, le Mexique a de nouveau voté à l’ONU en faveur du renvoi de la question de l’occupation israélienne des territoires palestiniens à la Cour internationale de Justice.
Une question s’impose toutefois: pour quelles raisons véridiques « Israël » le protège-t-il.
Source: Médias