En visite officielle à Oman, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian, s’est entretenu le mercredi 28 décembre avec le sultan d’Oman Haitham bin Tariq ainsi que de hauts responsables omanais.
Lors de la rencontre le chef de la diplomatie iranienne a évoqué la question nucléaire iranienne soulignant que le portail pour parvenir à un accord à Vienne ne restera pas éternellement ouvert, exhortant les autres parties à être réalistes.
Une porte qui sera fermée si les parties opposées, en particulier les Américains, continuent à se comporter de manière hypocrite et irréaliste, a noté le chef de la diplomatie iranienne.
S’adressant aux journalistes en marge de sa visite de deux jours à Oman, Hossein Amir-Abdollahian a déclaré que Téhéran se félicitait de toute initiative de la part de Mascate pour parvenir à un accord fort et stable dans les pourparlers de Vienne.
Amir-Abdollahian est arrivé mardi dans la capitale omanaise pour discuter des questions bilatérales, régionales et internationales, ainsi que pour transmettre le message du président iranien Ebrahim Raïssi au sultan d’Oman l’invitant à se rendre en Iran.
Le ministre iranien a également mentionné sa rencontre avec le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, en marge du sommet Bagdad II en Jordanie la semaine dernière, avant de souligner que son adjoint et négociateur nucléaire en chef, Ali Bagheri Kani, avait également eu un échange avec le coordinateur des pourparlers de Vienne, Enrique Mora.
Il a déclaré que les deux parties avaient échangé des points de vue et étaient parvenues à des « accords » afin de reprendre les pourparlers bloqués dans la capitale autrichienne visant à la levée des sanctions et à la relance de l’accord nucléaire de 2015.
Les pourparlers nucléaires à Vienne, en cours depuis avril, sont restés bloqués depuis août à cause des atermoiements des États-Unis et du refus de fournir les garanties nécessaires à l’Iran.
Les actions « politiquement manipulées » de l’agence nucléaire de l’ONU et l’enquête sur les soi-disant « traces d’uranium » trouvées sur « trois sites non déclarés » sont également apparues comme un obstacle majeur.
L’Iran soutient que les mesures prises par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont été à la demande du régime israélien et des États occidentaux pour chercher un effet de levier dans les pourparlers nucléaires en cours.
Amir-Abdollahian a insisté sur le fait que Téhéran n’accepterait pas de « négocier pour le plaisir de négocier », mais de parvenir à un accord solide et stable qui tienne compte des intérêts de l’Iran.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a décrit Oman comme le « principal médiateur » entre l’Iran et les parties occidentales depuis le début, ajoutant que Mascate continue de déployer des efforts pour relancer les pourparlers sur le nucléaire iranien.
Source: Avec PressTV