Le président russe, Vladimir Poutine, a affirmé le mercredi 21 décembre que son pays allait continuer de développer son potentiel militaire, y compris la « préparation au combat » de ses forces nucléaires.
« Nos forces armées et leurs capacités de combat augmentent chaque jour. Et ce processus, bien sûr, nous allons le poursuivre », a déclaré Vladimir Poutine lors d’une réunion avec des haut gradés de l’armée, rapporte l’AFP.
« Nous maintiendrons et améliorerons la préparation au combat de notre triade nucléaire », a-t-il ajouté.
Il a par exemple annoncé l’entrée en service « début janvier » des nouveaux missiles hypersoniques russe de croisière Zircon, qui appartiennent à la nouvelle famille d’armements développés ces dernières années par Moscou.
«Les militaires russes s’opposent aux forces combinées de l’Occident »
L’une des « priorités » sera d’ailleurs de « continuer à mener l’opération spéciale (en Ukraine) jusqu’à ce que ses tâches aient toutes été remplies », a déclaré le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
Ce dernier a aussi affirmé que Moscou allait déployer des bases navales pour « les navires de soutien, les services de secours d’urgence et les unités de réparation navale » dans les deux villes ukrainiennes de Berdiansk et de Marioupol.
Sergueï Choïgou a également assuré qu’en Ukraine « les militaires russes s’opposent aux forces combinées de l’Occident ».
« La présence croissante de l’Occident à nos frontières et celles du Bélarus, et la volonté de l’Occident de prolonger au maximum les opérations militaires en Ukraine afin d’affaiblir notre pays, suscitent une inquiétude particulière », a-t-il ajouté.
Sergueï Choïgou a jugé nécessaire d’augmenter les effectifs de l’armée russe à 1,5 million de militaires, d’augmenter l’âge limite du service militaire et de créer deux nouvelles entités administratives militaires dans le nord-ouest de la Russie.
La guerre Ukraine, une « tragédie commune »
« Je suis d’accord avec vos propositions concernant les futurs changements structurels des forces armées », lui a répondu Vladimir Poutine, en assurant que ces évolutions allaient être menées « sans dommages » pour la société et l’économie russes.
Vladimir Poutine a par ailleurs rendu brièvement hommage aux soldats russes tombés pendant cette guerre.
« Évidemment, les opérations militaires sont toujours associées à des tragédies et à des pertes humaines. Mais, comme c’est inévitable, il vaut mieux aujourd’hui que demain », a-t-il affirmé.
Le conflit en Ukraine est une « tragédie commune », mais la Russie n’est pas fautive, a ajouté Vladimir Poutine.
Il a aussi assuré que Moscou n’avait aucun problème pour financer sa campagne militaire, malgré les sanctions occidentales. « Nous n’avons aucune limitation de financement. Le pays et le gouvernement donnent tout ce que l’armée demande. Vraiment tout », a dit le dirigeant russe.
Des « petits sous » pour les « voisins »
Il a critiqué au passage la situation dans les pays « voisins »: « Bientôt, ils n’auront plus rien du tout. Tout ne sera plus que sous la forme de petits sous: de l’argent, des armes, des munitions, rien que des petits sous ».
Par contre, en Russie, la situation n’est pas la même:
« En Russie, tout est complètement différent. Nous avons tout. Je tiens à le souligner. [Nous avons] précisément toutes les possibilités d’augmenter ce potentiel, et nous le ferons évidemment sans aucun rabais ».