En marge de la réunion des dirigeants de l’Union économique eurasiatique, le président russe Vladimir Poutine a affirmé que « Moscou réduira la production pétrolière russe en réponse aux mesures occidentales », et soulignant que « la réponse de la Russie sera sévère face à toute agression ».
Le président russe Vladimir Poutine a ajouté que « des centaines de missiles balistiques russes anéantiront l’ennemi agresseur au moment où il exécutera l’attaque ».
Il a déclaré lors d’une conférence de presse, ce vendredi, tenue en marge de la clôture de la réunion des dirigeants de l’Union économique eurasienne, que « le processus de règlement sera long… Pour nous, tout est stable, vous voyez que le ministère de la Défense est transparent dans ses déclarations et tout ce qui se passe sur le terrain est rapporté dans les bulletins quotidiens du ministère de la Défense ».
Et de poursuivre: « le processus de règlement dans son ensemble ne sera pas facile, et a besoin de temps », indiquant « qu’il n’y a pas de frappe préventive dans notre stratégie comme aux États-Unis d’Amérique, dans notre stratégie il y a seulement une frappe défensive en réponse à toute frappe offensive. »
Et le président russe a prévenu que « si l’ennemi potentiel croit qu’il peut recourir à une frappe préventive, nous devons aussi réfléchir à nos mesures défensives », mais il a indiqué que « les contacts entre les renseignements russes et américains se poursuivent et n’ont jamais cessé, et l’échange de prisonniers était géré par le Service fédéral de sécurité ».
Poutine a souligné que « les déclarations de l’ancienne chancelière allemande Anguilla Merkel étaient décevantes », soulignant que « la confiance à l’heure actuelle est presque inexistante, mais après les déclarations de Merkel, il est devenu difficile de savoir comment négocier ».
Il a expliqué « qu’il s’est avéré que personne n’avait l’intention de mettre en œuvre les accords de Minsk », selon les récentes déclarations allemandes, et les déclarations de l’ancien président ukrainien Petro Porochenko, soulignant : « Nous seuls travaillions sincèrement ».
Il a également estimé que « les déclarations de Merkel signifiaient que nous avions raison dans notre lancement de l’opération militaire spéciale ».
Le président russe a déclaré : « Nous sommes prêts et ouverts aux négociations, mais les déclarations nous incitent à réfléchir à des garanties et à des mesures de confiance », ajoutant qu' »il n’y a pas de mobilisation militaire générale, certaines formations peuvent être remplacées ».
Il a estimé qu' »il faudra finalement parvenir à un accord pour mettre fin au conflit en Ukraine ».
Concernant le redémarrage du pont de Crimée, Poutine a expliqué : « Du point de vue de la technologie et de la qualité, les opérations de restauration du pont sont menées au plus haut niveau, et la circulation automobile sera ouverte en mars prochain, et en été celle du chemin de fer sera ouverte. »
Poutine a souligné que « Moscou déploie tous les efforts possibles pour la libre circulation des capitaux et des marchandises », notant que « cette question est importante pour nous et nos partenaires de l’Union économique eurasienne ».
En ce qui concerne l’économie russe, Poutine a reconnu qu' »il y a un ralentissement économique en Russie, mais la situation est meilleure que dans de nombreux autres pays », notant que « la hausse du rouble est bonne pour les pays de l’Union économique eurasienne ».
Il a souligné que « le taux de chômage en Russie est de 3,9%, ce qui signifie que la main-d’œuvre, y compris celle en provenance des pays de l’Union économique eurasienne, est nécessaire en Russie ».
La production pétrolière russe sera réduite en réponse aux actions des pays occidentaux
Le président russe a abordé la question de la fixation d’un plafond pour le prix du pétrole. Il a expliqué que « le problème ne vient pas de la Russie, mais de la situation énergétique mondiale », estimant que « la décision occidentale de réduire la production nuira à ses marchés, donc ne vous inquiétez pas du budget de la Russie. »
Poutine a menacé les pays occidentaux de « réduire la production de pétrole russe en réponse à la décision des pays occidentaux de fixer un plafond pour le prix du baril de pétrole russe », soulignant que « le plafond proposé pour le prix du pétrole russe n’affecte pas la Russie ».
Il a souligné que « les prix du gaz augmentent en Europe, ce qui offre aux pays de l’Union économique eurasienne l’occasion de prédir leur économie » ajoutant que « les économies des pays de l’Union économique eurasienne sont stables et vont croître, ce qui signifie une augmentation de la consommation de ressources énergétiques ».
Aujourd’hui, vendredi, dans la capitale kirghize, Bichkek, s’est tenue une réunion des dirigeants de l’Union économique eurasienne avec la participation de Poutine, du Premier ministre arménien Nikol Pashinyan, du président biélorusse Alexandre Loukachenko, du président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev, du président du Kirghizistan Sadir Jabarov, et du président du conseil d’administration de la Commission économique eurasienne Mikhail Myasnikovich.
Source: Médias