Le commandant du quartier général Hamza Sayed Al-Shouhada (p) du Corps des Gardiens de la Révolution, le général de brigade Mohammad Taqi Asanulu, a annoncé avoir demandé aux autorités kurdes irakiennes l’extradition vers l’Iran « des terroristes hostiles » vivant dans le Kurdistan irakien », mais elles ont refusé de coopérer.
« La frontière est contrôlée par les forces armées iraniennes », a-t-il précisé dans un communiqué, rapporte l’agence iranienne IRNA, ajoutant que « la situation aux frontières est stable et il n’y a pas de fuite de groupes terroristes que nous surveillons et ciblons ».
« Mais il y a malheureusement des mouvements déstabilisateurs aux frontières de l’Irak », a-t-il toutefois déploré.
Et de poursuivre que «les autorités iraniennes ont demandé aux autorités du Kurdistan irakien de dissoudre les groupes terroristes mais malheureusement il n’y a pas eu de coopération à cet égard ».
« Ils savent très bien que nous avons une surveillance totale des sites des groupes terroristes dans chaque point où ils sont stationnés“, a poursuivi le général de brigade Mohammad Taqi Asanulu qui a révélé que « le commandant de l’un de ces groupes terroristes aurait pu être ciblé, mais les Gardiens de la Révolution ont refusé de le faire car il était en compagnie de sa femme et de sa famille ».
« Les Gardiens de la Révolution ont toutefois réussi à blesser l’un des chefs des groupes terroristes qui a été emmené à l’hôpital à Erbil et qui est le secrétaire général des émeutiers », en Iran, a-t-il ajouté.
Le responsable militaire iranien a indiqué que “les Gardiens de la Révolution ont tenu environ 23 réunions avec l’autre partie », en allusion aux responsables kurdes irakiens, « pour résoudre le problème diplomatiquement et en ont informé la partie irakienne de sa position ».
“Plus tôt les autorités du Kurdistan irakien livreront les terroristes recherchés, meilleure sera la situation”, a averti le général de brigade Usanulu.
“Nous savons que les responsables de la région ne cachent pas leurs relations avec les Américains et nous n’intervenons pas dans ce dossier”, a-t-il ajouté, soulignant le rejet de “toute présence américaine à la frontière avec l’Iran”, notant que “lorsque nous affronterons les Américains, c’est le Kurdistan irakien qui en paiera le prix ».
“Les États-Unis introduisent ce qu’ils veulent à travers des aéroports que nous pouvons cibler militairement, et les Américains le savent. Et ils savent aussi que nous avons des informations complètes sur leurs équipements, leur présence, leur déploiement, et que nous pouvons les cibler”, a-t-il mis en garde.
Evoquant les sanctions américaines contre l’Iran, le général de brigade Usanulu a affirmé qu’elles ne sont pas nouvelles, ne nous ont pas affectés auparavant, et ne nous affecteront pas ». Elles « illustrent la défaite des Américains », a-t-il estimé.
« Je ne possède rien aux États-Unis pour qu’ils puissent m’imposer des sanctions, et tout ce qu’ils font est en vain », a-t-il déclaré.
Et de conclure : « Nous savons que les Américains entraînent et financent des groupes terroristes afin d’attaquer l’Iran ».
Lors d’une interview avec Dalawar Zanajbarzadeh, le chef du CGRI dans la ville de Sardacht, sur le poste frontière irano-irakien Jasousane, il a souligné que les gardiens sont en mesure d’atteindre les terroristes dans la région, mais ils ne le font pas parce qu’ils respectent les pays voisins ».
« Nous sommes à un kilomètre du quartier général des terroristes et ne les ciblons pas s’ils ne nous attaquent pas », a-t-il souligné.
Selon lui, si les forces du CGRI dans cette région n’avaient pas été renforcées, les groupes terroristes l’auraient infestée.
Il a assuré que les forces irakiennes ont promis l’Iran d’envoyer des renforts dans la région pour la sécuriser.
La mort de la jeune kurde iranienne Mahsa Amini, pour des raisons de santé, après son arrestation par la Police des Mœurs a été le déclencheur d’émeutes en Iran, soutenues par les puissances occidentales et l’Arabie saoudite, ainsi que par leurs médias. Les régions frontalières sont les plus touchées, notamment les provinces de Kermânchâh et du Kurdistan iranien, aux confins avec le Kurdistan irakien.
Source: Médias