L’Iran a commencé à produire de l’uranium enrichi à 60% dans son usine de Fordo, un taux bien au-delà du seuil de 3,67% fixé par l’accord international de 2015 sur son programme nucléaire, a annoncé le mardi 22 novembre l’agence de presse Isna.
Le pacte conclu entre l’Iran et les Occidentaux vise à empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique, un objectif que l’Iran a toujours nié poursuivre. Mais à la suite du retrait en 2018 des Etats-Unis et du rétablissement des sanctions américaines qui étouffent son économie, Téhéran s’est progressivement affranchi de ses obligations.
En avril 2021, l’Iran avait annoncé avoir commencé à produire de l’uranium enrichi à 60% dans le site de Natanz (centre).
« L’Iran a commencé la production d’uranium enrichi à 60% pour la première fois à Fordo », a indiqué mardi l’agence Isna, cité par l’AFP.
Cette usine souterraine située à 180 kilomètres au sud de Téhéran avait été remise en service en 2019 et récemment modifiée en vue d’obtenir une meilleur efficacité.
Dimanche soir, l’Iran a annoncé avoir pris des mesures de rétorsion contre l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), à la suite d’une résolution de cette dernière critiquant le manque de coopération de Téhéran, présentée par les Etats-Unis et trois pays européens (Royaume-Uni, France et Allemagne).
Les négociations pour relancer l’accord de 2015, connu sous son acronyme anglais JCPOA, conclu entre l’Iran, l’Union européenne et six grandes puissances, dont les Etats-Unis, sont au point mort.
« En outre, dans la deuxième action en réponse à la résolution, l’Iran a injecté du gaz dans deux autres cascades IR-2m et IR-4 sur le site de Natanz », a ajouté Isna.