« Nous n’avons pas besoin de l’Occident pour défendre la femme iranienne », a lancé dans l’enceinte de l’ONU la vice-présidente de la délégation iranienne officielle auprès de l’organisation onusienne, le jeudi 17 novembre.
Dans son discours lors de la rencontre de la 3ème Commission de l’Assemblée générale, réunie autour de « l’ordre du jour sur la situation des droits de l’homme et les rapports des rapporteurs spéciaux », Mme Zahra Ershadi a assuré que «les femmes iraniennes ont suffisamment d’intelligence, de culture, de sens du sacrifice et du patriotisme. Nous n’avons donc pas besoin que les pays occidentaux s’érigent en leurs défenseurs et revendiquent à tort la protection des femmes iraniennes».
Elle avait auparavant exposé le point de vue de la République islamique d’Iran concernant la résolution relative au rapport sur les droits de l’homme en Iran.
« Les pays qui ont adopté la résolution contre les droits de l’homme hostile à l’Iran, sous prétexte de protéger les droits des femmes, utilisent toutes leurs capacités, y compris la diffusion d’informations trompeuses, fausses et d’incitation de l’opinion publique et procurent des formations aux actions subversives, tout en fournissant un soutien financier et militaire aux groupes terroristes pour transformer les manifestations pacifiques en actes de violence », a-t-elle accusé.
Elle a ajouté : « L’Iran, avant tout, rejette et condamne fermement le projet de résolution L-34, la soi-disant résolution sur la situation des droits de l’homme en Iran, qui a été préparée sur la base d’un rapport tronqué, basé sur de fausses conclusions et relevant d’un comportement partial de la part du Rapporteur spécial».
Elle a poursuivi : « Les partisans de cette décision, ceux qui prétendent défendre les droits de l’homme en Iran, ont de longs précédents d’hypocrisie flagrante, de doubles standards et d’exploitation des droits de l’homme dans le cadre de leur programme étroit d’esprit. Aucun d’eux n’est moralement approprié de conseiller les Iraniens sur les droits de l’homme, car leurs pratiques contredisent leurs propos ».
« Permettez-moi de parler de manière plus transparente, et certains de ceux qui prétendent défendre les droits de l’homme doivent être rappelés à leurs crimes afin qu’ils n’oublient pas leur véritable réalité. Ces pays sont le Canada, les États-Unis d’Amérique, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, ainsi que l’entité sioniste, et nous n’en sommes pas surpris, car le visage commun entre tous ceux-là est la brutalité, la cruauté, les meurtres effrénés, les massacres et les génocide ».
Le mercredi 16 novembre, cette commission de l’AG avait voté à une faible majorité, avec 79 voix pour, 28 voix contre, et 68 abstentions, en faveur de la résolution condamnant l’Iran sur la question des droits de l’homme. La résolution avait été proposée par le Canada.
Les 1.300 tombes canadiennes d’enfants autochtones
Dans son allocution, Mme Ershadi a violemment critiqué le Canada, rappelant sa responsabilité dans l’affaire des 1300 tombes anonymes d’enfants autochtones qui ont été découvertes en 2021 dans quatre pensionnats d’un quartier résidentiel au Canada.
A partir de 1830, un premier pensionnat a été ouvert pour y installer de force des enfants séparés de force de leur famille afin de les institutionaliser en dehors de leurs traditions culturelles, a rapporté le site Humanium.
« L’école a marqué le début d’une ère de 165 années de haine au cours de laquelle 7 générations d’enfants autochtones ont été séparés de leur famille et contraints de fréquenter des pensionnats », déplore le Centre national pour la vérité et la réconciliation en 2020.
Selon ce dernier, en 1920, une révision de la Loi sur les Indiens a forcé par Traité les enfants âgés de 5 à 7 ans à fréquenter les pensionnats.
Plus de 150 000 enfants ont été envoyés dans ces institutions oppressives, conçues pour les dépouiller de leur jeunesse et de leur identité culturelle, rapporte Humanium.
Et de pousuivre: des milliers d’enfants ont été victimes de maltraitance physique, sexuelle et psychologique de la part du personnel de l’établissement, ajoutez à cela le fait que les enfants étaient souvent éloignés de leur famille. Dans certains cas, ils devaient parcourir plus de 1000 km afin de se rendre dans ces écoles.
En 2015, la Commission de vérité et de réconciliation a déclaré que beaucoup plus de 3.200 enfants sont probablement morts dans les pensionnats car cette estimation prudente est basée sur une partie des écoles dans le pays qui ont fait l’objet d’une enquête. Il est probable que ces enfants soient morts d’une maladie, de négligence et par suicide, selon Humanium.
Et les crimes de l’Australie
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères avait le mercredi 16 novembre remis l’Australie d à sa place, e la même manière, en répondant aux déclarations du Premier ministre sur les récentes évolutions internes en Iran.
« L’Australie, avec son bilan complexe en matière de droits de l’homme, à commencer par les assassinats des réfugiés, en passant par celui de 500 citoyens dans ses prisons et l’interdiction d’y mener une enquête professionnelle, manque de la moindre légitimité morale pour prêcher les droits de l’homme », avait dit M. Nasser Kanaani, a rapporté le site web de la télévision iranienne arabophone al-Alam.
Les droits de l’homme politisés
Le secrétaire du Comité des droits de l’homme en Iran, Qazem Gharib Abadi, a déclaré le 13 novembre que « les droits de l’homme sont devenus aujourd’hui plus politisés que jamais ».
Selon lui, « les Etats occidentaux n’ont aucune compétence dans ce domaine, en raison des violations aux droits de l’homme qu’ils ont commis », rappelant qu’ils hébergent les terroristes qui ont tué au moins 17.000 personnes. En allusion à l’organisation terroriste iranienne Organisation des Moudjahidines du peuple.
Source: Médias