Le numéro deux du ministère italien de la Santé a provoqué une vive controverse mardi en affirmant qu’il n’existait aucune preuve de l’efficacité des vaccins contre le Covid-19, avant de revenir sur ses propos face au tollé.
Interrogé lundi lors d’une émission de la télévision publique Rai sur le fait de savoir si l’Italie aurait enregistré un bilan encore « plus grave » sans les vaccins, Marcello Gemmato a répondu: « c’est vous qui le dites. Nous n’avons pas la charge de la preuve inverse ».
« Je ne tombe pas dans le piège de me positionner pour ou contre les vaccins », a ajouté le sous-secrétaire à la Santé dans le nouveau gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni, dénonçant « une approche idéologique dans la gestion de la pandémie » par l’exécutif précédent.
Pharmacien de profession, ce proche de Mme Meloni, député sortant de son parti post-fasciste Fratelli d’Italia, s’est opposé à la chambre au pass sanitaire et à l’obligation vaccinale. Ses déclarations ont déclenché de vives réactions.
« Mais comment peut-on dire qu’il n’existe pas de preuve scientifique que les vaccins aient servi à sauver la vie de millions de personnes? Il suffit de savoir lire la littérature scientifique », a réagi sur Twitter l’infectiologue Matteo Bassetti.
Le chef d’Azione (centre), Carlo Calenda, a appelé Marcello Gemmato à la démission. « Un sous-secrétaire à la Santé qui ne prend pas ses distances avec les no vax n’est pas à sa place », a-t-il estimé.
Le patron du Parti démocrate, Enrico Letta, l’a également exhorté à quitter ses fonctions dans les mêmes termes.
Le député d’extrême droite a assuré mardi dans un communiqué que ses propos avaient été sortis de leur contexte.
« Les vaccins sont des armes précieuses contre le Covid, mes paroles ont été sorties de leur contexte et sont instrumentalisées », a-t-il plaidé.
L’Italie a été le premier pays européen touché par l’épidémie de coronavirus début 2020. Le bilan humain au 10 novembre était de 179.985 morts, selon le ministère de la Santé.
Source: AFP