Associated Press a publié une photo montrant deux hommes attachés debout à des réverbères à Kherson, ville qui vient d’être abandonnée par les troupes russes et prise par l’armée ukrainienne.
Il s’agirait de représailles infligées à ces individus par les autorités militaires ukrainiennes pour des soupçons de « collaboration » avec les Russes, selon le quotidien britannique Daily Mail.
Le renseignement ukrainien suspecte que certaines forces russes soient encore présentes dans la ville et ses environs, malgré l’évacuation totale annoncée par Moscou après huit mois de présence. Les troupes russes se sont repliées sur la rive est du fleuve Dniepr, le fleuve sur lequel la ville se situe.
Des journalistes bannis
Or, Kiev a voulu empêcher le travail des journalistes en ville, en raison de « mesures de stabilisation ». Les collaborateurs de CNN et de SkyNews ont notamment été interdits d’y faire des reportages.
Les journalistes de CNN ont cependant eu le temps de filmer un homme en train de faire un salut nazi tout en brandissant un drapeau ukrainien.
Moscou justifie son retrait
Selon le général Sergueï Sourovikine, commandant des forces russes en Ukraine, organiser la défense sur la rive gauche du Dniepr était « l’option la plus rationnelle » dans des circonstances où l’armée avait du mal à approvisionner ses troupes sur la rive droite. En outre, le risque d’une inondation d’ampleur est présent à cause d’une possible destruction par Kiev du barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka.
D’après le journal, une partie de la population restante a salué en liesse l’arrivée des militaires ukrainiens. Volodymyr Zelensky s’est rendu à Kherson ce lundi 14 novembre.
« Ne pas sous-estimer la Russie »
En outre, le secrétaire général de l’Otan a prévenu contre la sous-estimation des capacités des forces armées russes après leur retrait de Kherson.
« Nous ne devons pas commettre l’erreur de sous-estimer la Russie », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec les ministres néerlandais des Affaires étrangères, Wopke Hoekstra, et de la Défense, Kajsa Ollongren.
Il a ajouté que les forces armées russes conservaient des capacités importantes, ainsi qu’un grand nombre de soldats.
Selon lui, l’objectif de Moscou était de « laisser l’Ukraine froide et sombre cet hiver ».
La contribution des Pays-Bas
Après avoir fait traditionnellement l’éloge de « l’incroyable courage des forces armées ukrainiennes », M. Stoltenberg a insisté sur l’importance du soutien continu à Kiev.
Il a remercié les Pays-Bas pour leurs généreuses contributions au programme global d’assistance de l’Otan.
« Je salue également le fait que les Pays-Bas fourniront 120 millions d’euros supplémentaires d’aide à l’Ukraine, y compris pour la modernisation des chars de combat tchèques. »
Mises en garde de la Russie
La Russie avait mis en garde les pays de l’Otan contre les livraisons d’armes à l’Ukraine. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait signalé que toute cargaison en contenant serait une cible légitime.
Le ministère russe des Affaires étrangères avait déclaré que les pays de l’Otan « badinaient avec le feu » en fournissant des armes.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait indiqué que saturer l’Ukraine en armes du côté occidental ne contribuait pas au succès des négociations russo-ukrainiennes et aurait un effet négatif.
Négociations entre Moscou et Washington
Dans l’après-midi, M. Peskov a confirmé la tenue de négociations entre Moscou et Washington dans la capitale turque.
Selon lui, le chef de la CIA William Burns et le directeur du Service russe des renseignements extrérieurs Sergueï Narychkine ont pris part aux négociations.
Il a tenu à souligner que la réunion était organisée à l’initiative de Washington.
M.Peskov s’est toutefois abstenu de communiquer les détails des discussions.
Plus tôt dans la journée, plusieurs médias, dont le quotidien russe Kommersant, ont rapporté que la Russie et les Etats-Unis étaient en train de mener des pourparlers dans la capitale turque.
L’agence Reuters a pour sa part indiqué qu’il s’agissait d’une première réunion russo-américaine de ce niveau depuis le début de l’opération spéciale russe en Ukraine.
Source: Avec Sputnik