La Défense russe a fait savoir dans un communiqué, le 30 octobre, qu’elle avait déterminé le mode d’attaque utilisé la veille selon elle par Kiev avec l’aide du Royaume-Uni contre sa flotte militaire de Sébastopol.
Elle précise ainsi avoir remonté à la surface et analysé des «débris des drones marins utilisés par le régime de Kiev sous la direction de représentants du Royaume-Uni», notamment leurs «modules de navigation», de fabrication canadienne.
«Après avoir reconstruit les informations lues dans la mémoire du récepteur de navigation, il a été établi que les drones marins avaient été lancés depuis la côte près de la ville d’Odessa», détaille encore le communiqué.
Ces drones se seraient ensuite déplacés «le long de la zone de sécurité du « corridor céréalier »».
«Ensuite, ils ont changé de route en direction de la base navale russe de Sébastopol», précise enfin le texte.
D’autres informations extraites d’un des drones indiqueraient aussi un «point de lancement dans les eaux maritimes de la zone de sécurité du « corridor céréalier » en mer Noire».
Selon Moscou, cela pourrait donc indiquer que ce drone a été lancé depuis «l’un des navires civils affrétés par Kiev ou ses parrains occidentaux pour exporter des produits agricoles depuis les ports maritimes ukrainiens».
La fin de l’accord sur les exportations de céréales ?
L’accord, conclu en juillet sous l’égide de l’ONU et qui permettait jusqu’alors à Kiev d’exporter ses céréales depuis la mer Noire, a été suspendu à la suite de l’attaque lancée le 29 octobre sur Sébastopol.
Cette dernière a été décrite par le gouverneur de Sébastopol comme étant «la plus massive de drones et de véhicules de surface pilotés à distance sur les eaux de la baie de Sébastopol» depuis le début des hostilités entre la Russie et l’Ukraine.
L’attaque a selon les autorités russes provoqué des «dégâts mineurs» sur un navire dragueur de mines et sur le barrage de confinement de la baie de Sébastopol.
La Défense russe a accusé le «régime de Kiev» d’être derrière l’attaque avec la «participation d’experts britanniques».
Il a été précisé que «neuf véhicules aériens sans pilote et sept drones maritimes autonomes» avaient été utilisés.
Cette suspension de l’accord a été dénoncée par Joe Biden, qui a jugé cette action «scandaleuse».
L’Union européenne, via son chef de la diplomatie Josep Borrell, a exhorté la Russie à «revenir sur sa décision».
Le chef de l’Onu veut persuader Moscou de revenir dans l’accord sur les céréales
«Profondément préoccupé» par l’avenir de l’accord sur les céréales, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, fait des efforts pour régler la situation, a affirmé le porte-parole du secrétaire général de l’Onu Stéphane Dujarric.
«Antonio Guterres s’engage à établir des contacts intenses pour tenter de persuader la Russie de renoncer à suspendre l’accord», a fait savoir M.Dujarric. Il a ajouté que le SG avait même reporté d’une journée son déplacement à Alger pour le sommet de la Ligue arabe.
Selon le porte-parole, le but de ces contacts est non seulement de reprendre mais aussi de mettre pleinement en œuvre l’initiative. Laquelle vise à faciliter les exportations de denrées alimentaires et d’engrais en provenance d’Ukraine, ainsi qu’à lever les derniers obstacles aux exportations de produits et d’engrais russes.
Source: Avec RT