Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a écrit sur son compte Twitter: « L’Union européenne a franchi aujourd’hui une étape non constructive en imposant des sanctions à l’Iran ».
Il a ajouté que « l’Union européenne a commis une erreur de calcul en recourant à l’imposition de sanctions », qu’il a qualifiées d’ « outil usé ».
À son tour, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré : « Nous condamnons fermement l’imposition de ces sanctions unilatérales et les considérons comme une violation du droit international et une ingérence dans nos affaires intérieures ».
Kanaani a souligné : « Il est très regrettable qu’une décision aussi erronée et non constructive ait été prise sur la base d’informations sans fondement, déformées et superficielles par les ennemis du peuple iranien et leurs médias ».
Il a également indiqué que « la décision des ministres de l’Union européenne reflète la poursuite de l’approche biaisée et l’exploitation des droits de l’homme pour atteindre des objectifs politiques particuliers, elle est donc rejetée et n’a aucune considération », soulignant que « le peuple iranien considère l’Union européenne, et son soutien des sanctions américaines maximales, comme le plus grand violateur des droits de l’homme. »
Kanaani a également indiqué qu’en réponse à ces sanctions, « des sanctions seront imposées aux personnalités et institutions européennes ».
Bruxelles impose des sanctions sur 97 personnes et 8 entités
Plus tôt dans la journée, l’agence de presse iranienne Farsnews a rapporté que « les sanctions européennes contre l’Iran touchent 11 responsables et 4 institutions officielles, en particulier la police des mœurs, le département de la cybersécurité des gardiens de la révolution, le ministre des communications et le commandant des forces de mobilisation populaire, le Basij ».
« Les sanctions de Bruxelles contre l’Iran incluent désormais 97 individus et huit entités », a ajouté Farsnews.
D’autre part, Politico a rapporté que « l’Iran avait secrètement fait pression cette semaine sur les diplomates de l’Union européenne pour qu’ils abandonnent les sanctions imposées à Téhéran, avertissant « qu’une telle décision pourrait déstabiliser ses relations avec l’Europe ».
La lettre, qui a été envoyée aux ambassadeurs de l’Union européenne, indiquait que « punir Téhéran pour la façon dont il gère la crise actuelle aura un effet néfaste sur les relations de l’Iran » avec l’Europe, qui sont déjà « au sommet de leur fragilité ».
Plus tôt ce mois-ci, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a confirmé que « son pays répondrait à l’Union européenne si elle prenait une action politique précipitée sur la base des fausses accusations dans l’affaire de la mort de la jeune femme, Mahsa Amini, et si elle encourage les émeutiers et les terroristes qui ont pris pour cible la vie et les biens du peuple iranien. »
Il convient de noter que « le rapport de la commission d’enquête du Conseil de la Choura iranienne a confirmé, hier dimanche, que la jeune femme décédée, Mahsa Amini, « n’a pas été battue et insultée par la police ».
Le rapport soulignait que « ceux qui ont pris des positions hâtives et préparé le terrain pour exploiter l’accident devraient corriger leurs positions, sinon ils devraient être poursuivis en justice ».
Source: Médias