Au moins dix enfants atteints de leucémie sont morts dans un hôpital de la capitale yéménite, Sanaa, après avoir reçu des injections de médicaments «contaminés» « passés en contrebande » depuis l’étranger.
Le ministère de la Santé du gouvernement de Sanaa a déclaré dans un communiqué que « 19 enfants de l’hôpital Koweït souffrant de leucémie, âgés de 3 à 15 ans, ont eu des complications après avoir reçu un médicament passé en contrebande dans une pharmacie privée ».
Il a indiqué que dix de ces enfants sont décédés, tandis qu’un enfant est encore « dans un état très critique » et huit enfants « souffrent de complications bénignes ».
Selon le ministère, les investigations qu’il a conduites l’ont mené à « la découverte d’une contamination bactérienne dans les emballages des médicaments utilisés ».
60 000 cas de cancer
Selon une source médicale officielle à Sanaa, le médicament était périmé, et les enfants sont décédés « immédiatement après l’injection », notant que le nombre de décès pourrait être supérieur à celui annoncé par les autorités, compte tenu de la présence de « 50 enfants dans la même unité. »
Au début de cette année, le ministre de la Santé du gouvernement de Sanaa, Taha Al-Mutawakil, a déclaré que « plus de 60 000 cas de cancer sont diagnostiqués dans les centres d’oncologie, avec une pénurie de médicaments, d’équipements.
Il a souligné que « le nombre des enfants diagnostiqués de leucémie infantile est en augmentation alarmante. »
Il a ajouté que « plus de 3 000 enfants atteints de cancer risquent de mourir à cause du siège, et plus de 2 000 enfants atteints de maladies diarrhéiques sont privés des soins de santé nécessaires ».
De nouvelles maladies depuis l’offensive saoudienne
À son tour, le PDG du Fonds de lutte contre le cancer au Yémen, Abed al-Salam al-Madani, a affirmé que « le Yémen souffre de l’émergence de nombreux cas de maladies depuis l’offensive (de la coalition saoudienne) et l’utilisation d’armes prohibées ».
» Il y a beaucoup de cas qui sont arrivés de plusieurs régions comme Saada, Hajjah et d’autres où ont été largués les bombes à fragmentation interdites, et ils sont atteints d’un cancer », a-t-il précisé.
Le 1er janvier dernier, une campagne de collecte de fonds a été lancée à Sanaa et dans le reste des gouvernorats yéménites pour soutenir les patients atteints de cancer, dont le nombre, selon la National Cancer Control Foundation, a atteint 20 000 cas dans la capitale au cours de l’année écoulée.
Source: Médias