Plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Istanbul contre la diffusion de l’idéologie LGBT, demandant notamment l’interdiction des associations de défense des droits des homosexuels et des transgenres.
Ce 18 septembre à Istanbul, rassemblés à l’appel de plus d’une centaine de groupes et d’associations conservateurs, des centaines de manifestants ont réclamé l’interdiction des associations de défense des droits des homosexuels et des transgenres.
Selon un journaliste du média Middle East Eye, qui cite un tract des organisateurs, les manifestants exigeaient en outre l’interdiction de la « propagande LGBT » sur toutes les plateformes.
« Protégez votre famille et votre génération », « Nous n’allons pas laisser faire ceux qui font la guerre à la famille », « Dis Non au projet de société sans genre », ou encore « Papa + maman + bébé = famille », pouvait-on lire sur des pancartes brandies par la foule.
Un spot publicitaire soutenant la manifestation avait été classé comme « d’intérêt public » par le Conseil supérieur turc de l’audiovisuel, provoquant un tollé des groupes de défense des droits de l’homme.
L’homosexualité, dépénalisée en Turquie depuis le milieu du XIXe siècle (1858), n’est pas interdite mais reste largement soumise à l’opprobre sociale et à l’hostilité du parti au pouvoir l’AKP, et à celle du gouvernement du président Recep Tayyip Erdogan. Un ministre a traité par le passé les homosexuels de « détraqués ».
Le gouvernement turc a en outre abandonné l’année dernière un traité de défense des droits des femmes, la Convention d’Istanbul, lui reprochant d’encourager l’homosexualité et de menacer la structure familiale traditionnelle.
Depuis un spectaculaire défilé en 2014 de plus de 100 000 personnes à Istanbul, les autorités turques ont progressivement interdit la Marche des Fiertés, avançant des raisons de sécurité. En juin dernier, plus de 200 personnes qui ont bravé l’interdiction ont été arrêtées.
Source: RT