Dans une interview donnée à Yahoo News et qui sera diffusée le 10 février, le président syrien est revenu sur la question des djihadistes infiltrés au sein des migrants qui rejoignent l’Occident. Il s’est montré catégorique : cela serait bien réel.
«Vous pouvez le trouver sur internet. Vous avez des photos, dans certains cas bien évidemment, où vous pouvez voir ces terroristes en Syrie tenir des mitrailleuses ou tuer des gens avant de les retrouver en tant que réfugiés « pacifiques » en Europe ou plus largement en Occident.» Ces mots sont ceux du président syrien Bachar el-Assad.
Dans une interview accordé à Yahoo News et filmée par son service de presse, il a donné, à nouveau, son opinion quant au fait de savoir si des terroristes se cachent parmi la vague ininterrompue de réfugiés qui rejoignent l’Occident et plus particulièrement l’Europe depuis des mois.
Répondant à la question de savoir «combien» étaient ces terroristes infiltrés, le chef de l’Etat syrien a répondu que «personne» n’était en mesure de donner un nombre fiable. Selon lui, ce n’est pas leur quantité mais leur motivation à passer à l’acte qui compte. Il a notamment cité l’exemple du 11 Septembre rappelant que seulement «une quinzaine» de terroristes avaient suffi à créer un incommensurable chaos à New-York.
Le numéro un syrien a aussi rejeté la proposition faite par l’administration Trump de mettre en place de zones sécurisées pour accueillir les Syriens déplacés.
« Des zones de sécurité pour les Syriens ne peuvent être établies que lorsque vous avez la stabilité et la sécurité. Là où vous n’avez pas un flux de terroristes soutenus par les pays voisins ou les pays occidentaux ».
« Ils n’ont pas du tout besoin de zones de sécurité », a-t-il ajouté en référence aux réfugiés et déplacés syriens. « C’est beaucoup plus viable, beaucoup plus pratique et moins coûteux d’avoir la stabilité que de créer des zones de sécurité. Cette idée n’est pas réaliste du tout », a encore dit M. Assad.
Interrogé sur la légitimité du très contesté décret sur l’immigration signé par Donald Trump et qui prévoit notamment la suspension pour une durée indéterminée de l’accueil des réfugiés syriens, Bachar el-Assad n’a pas souhaité faire d’ingérence. «Je ne suis pas Américain pour justifier quoi que ce soit. C’est au peuple américain qu’il appartient de dire si cette décision est dans l’intérêt ou non des Etats-Unis», a-t-il souligné.
«En tant que président, mon devoir est de faire en sorte que ces citoyens reviennent dans leur pays et non de les aider à immigrer. C’est mon devoir naturel selon la Constitution», a affirmé le président syrien.
Assad accueille les derniers libérés
Par ailleurs, le président syrien et son épouse ont accueilli des dizaines de femmes et d’enfants originaires des villages de Lattaquié et qui viennent d’être libérés cette semaine après près de trois années de kidnapping chez les groupes rebelles.
« Nous avons longtemps attendu ce moment. Nous étions tous préoccupés de votre sort. C’était le but de chaque soldat de chaque martyr que vous retourniez », a indiqué le numéro un syrien devant ses hôtes.
Et de poursuivre : « ce qui s’est passé fait désormais partie du passé. Notre foi en Dieu, en notre patrie et en notre peuple devrait nous permettre de résister et de rester debout les uns à côté des autres pour traverser cette crise ».
Pour sa part, la première Dame de Syrie Mme Asma a insisté sur la nécessité pour les personnes libérées de reprendre leur vie normale et surtout de compenser aux enfants les années scolaires qu’ils ont perdues en raison de leur séquestration.
Source: Divers