Le chef de la diplomatie de l’UE a déclaré, le mercredi 31 août, qu’il espérait que l’accord sur le nucléaire iranien pourrait être relancé « dans les jours à venir », après avoir reçu des réponses « raisonnables » à sa proposition de texte de la part de l’Iran et des États-Unis.
« J’espère que dans les jours à venir, nous ne perdrons pas cet élan et que nous pourrons conclure l’accord », a déclaré Josep Borrell à l’issue d’une réunion informelle des ministres européens des Affaires étrangères à Prague.
« Il est clair qu’il existe un terrain d’entente, que nous avons un accord qui tient compte, je pense, des préoccupations de chacun », a-t-il déclaré, rapporte l’AFP.
L’Union européenne a présenté le 8 août ce qu’elle a appelé un texte final pour restaurer l’accord historique de 2015, qui avait été enterré par l’ancien président américain Donald Trump.
Selon la nouvelle proposition, l’Iran bénéficierait d’un allègement des sanctions et pourrait à nouveau vendre son pétrole en échange de restrictions strictes sur son programme nucléaire.
L’Iran et les États-Unis ont répondu en proposant une série de changements.
Entretien téléphonique entre Lapid et Biden
‘Israël’, plus grande puissance nucléaire au Moyen Orient, a intensifié la pression sur les pays occidentaux pour bloquer cet accord.
Dans ce contexte, le Premier ministre israélien Yaïr Lapid s’est entretenu mercredi après- midi avec le président américain Joe Biden pour évoquer les négociations entre les puissances mondiales à Vienne concernant l’accord sur le nucléaire iranien.
Selon un communiqué du bureau de Yaïr Lapid, le président Biden a souligné son profond attachement à la sécurité de l’État d’Israël et au maintien de ses capacités contre tout ennemi et menace, proches et lointains.
Lapid a en outre félicité le président américain pour les dernières frappes américaines menées contre la Syrie.
L’Iran aurait commencé à enrichir de l’uranium avec de nouvelles centrifugeuses perfectionnées
Entre-temps, un rapport publié mercredi indique que Téhéran a commencé à enrichir de l’uranium sur de nouvelles centrifugeuses avancées.
Selon le rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique consulté par Reuters, l’Iran a commencé à enrichir de l’uranium sur le deuxième des trois groupes de centrifugeuses IR-6 avancées dans sa centrale nucléaire souterraine de Natanz.
Les centrifugeuses IR-6, le modèle le plus avancé du pays, peuvent enrichir l’uranium à au moins 60 %.
Les nouvelles centrifugeuses sont beaucoup plus efficaces et peuvent passer plus facilement d’un niveau d’enrichissement à l’autre.