Nouvelle accusation contre le président russe diabolisé dans les médias occidentaux depuis l’opération militaire contre l’Ukraine. Et nouvelle double version des faits sur ce l’attaque contre le port d’Odessa.
Rendant compte de tirs de missiles de croisière qui ont visé samedi le port d’Odessa, le ministère ukrainien des Affaires étrangères qui a accusé Vladimir Poutine d’avoir « craché au visage » de l’ONU et de la Turquie et de compromettre l’application de l’accord signé la veille sur la reprise des exportations des céréales bloquées par la guerre.
En tirant des missiles de croisière sur le port d’Odessa, le président russe a « craché au visage du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et du président turc Recep (Tayyip) Erdogan, qui ont déployé d’énormes efforts pour parvenir à cet accord », a affirmé le porte-parole du ministère Oleg Nikolenko, selon l’AFP.
Le stockage de céréales dans le port d’Odessa n’a pas été endommagé, a déclaré le chef du centre de presse des Forces de défense du sud de l’Ukraine, Natalia Gumenyuk.
Selon Ankara, Moscou a nié toute implication dans les frappes contre le port ukrainien d’Odessa, .
« Les Russes nous ont dit qu’ils n’avaient absolument rien à voir avec cette attaque et qu’ils examinaient la question de très près », a affirmé le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, au lendemain de la signature à Istanbul par Kiev et Moscou d’un accord sur la reprise des exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre.
Les mines ukrainiennes entravent le débarquement des navires étrangers
Sachant que le chef du Centre de surveillance de la défense nationale russe, Mikhail Mezintsev, a déclaré ce samedi que des navires étrangers sont toujours détenus aussi bien dans le port d’Odessa que 5 autres ports ukrainiens en raison du danger des mines posées par la partie ukrainienne autour de ces ports.
Mezintsev a ajouté que 70 navires étrangers sont toujours piégés dans les six ports de Kherson, Nikolaev, Chernomorsk, Uchakov, Odessa et Yuzhny. Notant que la menace de bombardement et le risque élevé de mines causé par le régime de Kiev n’ont pas permis aux navires de sortir librement vers la mer.
Dans l’accord conclu pour 120 jours, entre Moscou et Kiev, sous la médiation d’Ankara, le temps de sortir les quelque 25 millions de tonnes accumulées dans les silos tandis qu’une nouvelle récolte approche, l’AFP indique que les négociateurs ont renoncé à la demande russe de nettoyer la mer Noire des mines, principalement posées par les Ukrainiens. Mais selon le New York Times, le gouvernement ukrainien de Zelinsky a accepté de déminer l’accès aux ports d’Odessa, Tchernomorsk et Youjnoïe, qui resteraient sous contrôle de Kiev. L’ONU a précisé que des « pilotes ukrainiens » ouvriraient la voie aux cargos dans les eaux territoriales.
Les navires seraient acheminés par des équipages étrangers jusqu’à Istanbul avant de poursuivre vers d’autres directions. Un centre de contrôle, toujours à Istanbul, superviserait les opérations. Les autorités turques seraient chargées d’inspecter les navires en route vers Odessa pour assurer Moscou qu’ils ne fournissent pas d’armes à l’Ukraine.
Frappes russes contre le centre
Par ailleurs, il est aussi question d’une frappe contre le centre de l’Ukraine, après une accalmie dans les combats qui se sont concentrés sur le Donbass (est).
13 missiles de croisière russes lancés depuis la mer sont tombés près de la ville de Kropyvnytskyi située dans la région de Kirovograd (centre), a annoncé son gouverneur Andriy Raikovytch, selon l’AFP, précisant que des infrastructures ferroviaires et un aérodrome militaire ont été ciblés.
Dans sa version des faits, Intel Slava Z rend compte d’une attaque massive de missiles sur des cibles à Kropyvnytskyi, 8 missiles Caliber basés en mer et 5 missiles X-22 tirés depuis un avion Tu-22M3 ont frappé la base aérienne de Kanatovo et les installations des chemins de fer ukrainiens d’Ukrzaliznytsia.
Deux américains morts dans le Donbass
Sur le terrain, le département d’Etat a assuré pour l’AFP que deux Américains sont décédés dans le Donbass, dans l’est de l’Ukraine, où la guerre fait rage entre les forces de Kiev et celles de Moscou, sans préciser s’il s’agissait bien de combattants, ni la date et les circonstances de leur décès, ni les raisons de leur présence dans le pays.
La Russie, qui dénonce régulièrement la présence de ces combattants sur le sol ukrainien, avait affirmé mi-juin avoir tué près de 2.000 « mercenaires étrangers » depuis le début du conflit.
Deux anciens militaires américains ont aussi été capturés début juin dans l’est de l’Ukraine. Le porte-parole du Kremlin, interrogé sur la possibilité de leur imposer la peine de mort, avait répondu que « cela (dépendrait) de l’enquête ».
Des pays d’Amérique du sud ne veulent pas entendre Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelenksy a accusé samedi la Russie de violer systématiquement ses engagements, après que les forces russes ont bombardé selon Kiev le port d’Odessa, au lendemain de l’accord pour la reprise des exportations de céréales ukrainiennes.
« Cela ne prouve qu’une seule chose: peu importe ce que la Russie dit et promet, elle trouvera des moyens de ne pas l’appliquer », a déclaré M. Zelensky lors d’une réunion avec une délégation d’élus américains, selon un communiqué de la présidence.
Le vendredi 22 juillet, il avait averti contre un cessez-le-feu avec la Russie qui lui permettait « de conserver les terres ukrainiennes saisies depuis février » et « de réorganiser ses forces et les réarmer pour un prochain round ».
Lors du sommet du MERCOSUR, l’organisation commerciale sud-américaine, organisé dans la ville paraguayenne de Luque, du 20 au 21 juillet, plusieurs chefs d’Etat ont refusé la demande du président ukrainien d’y intervenir par vidéo. Les dirigeants de l’Argentine, du Brésil, de l’Uruguay et du Paraguay n’ont pas voulu pas l’écouter, rapporte le site Reporter.
Source: Divers