La journaliste russe Karine Bechet-Golovko a déploré la répétition du scénario de l’aciérie Azovstal à Marioupol dans la ville Severodonetsk ou des centaines de civils sont coincés dans les bas-fonds de l’usine Azot, interdits de sortir.
Selon elle ils sont tenus comme bouclier humain par les militaires ukrainiens et les nombreux mercenaires étrangers.
Elle a rapporté l’évasion le 10 juin de deux femmes, et de trois enfants de deux, cinq et huit ans, à pied de l’usine d’Azot, pour aller se réfugier auprès de l’armée russe.
« Lorsqu’elles voulurent partir, les militaires ukrainiens les en ont empêchées, aucune information n’était fournie quant à la possibilité de sortir par des corridors humanitaires et les Ukrainiens ont interdit à leurs maris de leur apporter du ravitaillement », raconte Mme Bechet-Golovko dans un article publié sur le site Russie Politics.
Elles ont assuré à l’armée russe que de nombreux étrangers sont présents dans l’usine, mais il est difficile de dire combien, car ils sont séparés des civils.
Selon la journaliste russe, lorsque la Russie a proposé mercredi un corridor humanitaire vers la ville de Svatovo à LNR, pour laisser sortir en toute sécurité les civils de l’usine Azot, l’armée ukrainienne a commencé dès le matin à bombarder le corridor et les quartiers d’habitation de Severodonetsk.
Elle a aussi déploré la couverture des médias occidentaux de ces faits, similaire selon elle à la rhétorique pour Azovstal à Marioupol et où les « otages », sont représentés comme des « réfugiés » malgré eux et les corridors humanitaires sont taxés de « controversés », justifiant aux autorités ukrainiennes la séquestration des civils.