Pour de nombreux experts, les États-Unis risquent de perdre leur position de leader mondial dans le domaine des technologies militaires face notamment aux avancées réalisées en la matière par la Russie et la Chine.
Le centre de recherches du Congrès US vient de publier une étude qui constate une possible émergence dans un avenir proche de plusieurs systèmes de combat qui dépasseront leurs actuels analogues américains. « La Russie et la Chine modernisent leurs équipements de combats déjà adoptés, et en conçoivent de nouveaux, destinés à leurs armées aussi bien qu’à l’exportation », indique le document.
Michael Peck du National Interest rappelle que les États-Unis emploient toujours les chars Abrams et les blindés Bradley, alors que la Russie développe son char ultramoderne Armata. Les engins de nouvelle génération ne seront quant à eux mis en service dans l’armée américaine qu’en 2035 au plus tôt, déplore-t-il.
Dans le même temps, la Russie et la Chine ont procédé à l’exportation de leur matériel militaire de pointe. « Ainsi, même en cas de conflit avec un petit pays, les États-Unis pourraient faire face aux T-90 russes et aux VT-4 chinois », indique l’observateur.
Compte tenu des retards dans la conception de l’avion de chasse F-35, Washington pourrait être contraint d’importer des armes de fabrication étrangère afin de ne pas se perdre en chemin, estime Michael Peck.
À l’heure actuelle déjà, le Pentagone utilise des drones de production israélienne ainsi que des armes antichar suédoises, tandis que la Chine fournit aux États-Unis de nombreuses pièces nécessaires pour leurs armes lourdes, rappelle l’expert. Cependant, ce qui lui semble le plus préoccupant, c’est que les militaires américains semblent « résignés à accepter » l’idée que leur pays pourrait se retrouver distancé dans la course aux armements.
Le nouveau président américain Donald Trump s’est auparavant déclaré prêt à s’engager dans une course aux armements et a prévenu que les États-Unis répondraient à tout accroissement par un autre pays de son arsenal nucléaire.
Source: Sputnik