Les pays occidentaux doivent se préparer « à une guerre d’usure » sur le « long terme » en Ukraine, a prévenu le jeudi 2 juin le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg à Washington, après sa rencontre avec le président américain Joe Biden.
« Nous devons être préparés sur le long terme. Parce que ce que nous voyons est que cette guerre est désormais devenue une guerre d’usure », a affirmé M. Stoltenberg à des journalistes.
Jens Stoltenberg est présent dans la capitale américaine pour préparer le sommet de l’Otan prévu du 28 au 30 juin à Madrid et a indiqué avoir l’intention d’aboutir à des résultats avant l’événement.
Réitérant que l’Otan ne souhaitait pas entrer en confrontation directe avec la Russie, son secrétaire général a toutefois souligné que l’alliance militaire occidentale avait « la responsabilité » de soutenir l’Ukraine.
« La plupart des guerres – et sûrement cette guerre – s’achèvent un jour ou l’autre à travers des négociations, mais ce que nous savons est que ce qui se passe à la table des négociations est très intimement lié à la situation sur le terrain, sur le champ de bataille », a-t-il ajouté, rapporte l’AFP.
Interrogé sur une potentielle pression des Occidentaux sur l’Ukraine pour que le pays accepte des cessions de territoires afin de trouver un accord de paix, Jens Stoltenberg a déclaré : « Ce n’est pas à nous de décider ou d’avoir un avis sur ce que l’Ukraine devrait accepter ou non. »
Jens Stoltenberg n’a pas voulu commenter l’existence de discussions au sein de l’Otan au sujet de corridors maritimes visant à sortir des céréales d’Ukraine.
« Le moyen le plus simple de sortir davantage de céréales et de réduire la pression sur le prix des denrées alimentaires est pour le président Poutine de mettre fin à la guerre », a-t-il lancé, tout en se disant favorable à des initiatives de pays alliés à l’OTAN, en coordination avec l’ONU, pour développer de nouvelles routes d’exportation par terre ou par mer.
Depuis le début de l’intervention, les troupes russes ont pris le contrôle de régions du sud de l’Ukraine – l’essentiel de celle de Kherson et une partie de celle de Zaporijjia – et progressé dans le Donbass avec notamment la prise de Marioupol (sud-est).