Le président américain Joe Biden a annoncé, le lundi 23 mai, à Tokyo le lancement d’un nouveau partenariat économique en Asie-Pacifique avec 13 premiers pays participants, dont les Etats-Unis et le Japon mais pas la Chine, qui voit ce projet d’un mauvais oeil.
Le Cadre économique pour l’Indo-Pacifique (Indo-Pacific Economic Framework, IPEF) n’est pas un accord de libre-échange, mais prévoit davantage d’intégration entre ses pays membres dans quatre domaines clé: l’économie numérique, les chaînes d’approvisionnement, les énergies vertes et la lutte contre la corruption.
« Les Etats-Unis et le Japon, ensemble avec 11 autres nations, vont lancer le Cadre économique pour l’Indo-Pacifique », a déclaré M. Biden lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida.
« C’est un engagement pour travailler avec nos amis proches et partenaires dans la région, sur des défis qui importent le plus pour assurer la compétitivité économique au 21e siècle », a ajouté le président américain.
Plus de détails sur l’IPEF devaient être dévoilés ultérieurement ce lundi.
Cette initiative américaine apparaît clairement destinée à offrir en Asie-Pacifique une alternative à la Chine, deuxième puissance économique mondiale à l’influence grandissante dans la région.
Washington cherche « à former de petites cliques au nom de la liberté et de l’ouverture » en espérant « contenir la Chine », a critiqué dès dimanche le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, considérant le projet américain « voué » à l’échec.
Sous Donald Trump, le prédécesseur de M. Biden à la Maison Blanche, les Etats-Unis s’étaient retirés en 2017 du Partenariat transpacifique (TPP), un vaste accord multilatéral de libre-échange qui a fait l’objet d’un nouveau traité en 2018 sans Washington.
Biden a lui aussi fait comprendre qu’il n’avait aucune intention de relancer de grands accords de libre-échange, face à une opinion publique américaine qui voit majoritairement ces traités comme une menace pour les emplois aux Etats-Unis.
Source: Avec AFP