L’ONU a annoncé qu’elle avait besoin d’environ 144 millions de dollars pour résoudre la crise du pétrolier Safer, qui est en panne dans les eaux de la mer Rouge dans le gouvernorat de Hodeïda, à l’ouest du Yémen, et menace de déverser 1,1 million de barils de pétrole brut au large de la côte.
Le Bureau du Représentant résidant et Coordonnateur humanitaire des Nations Unies au Yémen, David Grisley, a déclaré : « Environ 144 millions de dollars sont nécessaires de toute urgence pour résoudre la crise, dont 80 millions de dollars pour mettre en œuvre l’opération d’urgence visant à éliminer la menace immédiate, et de transférer le pétrole du Safer vers un navire temporaire sûr pendant l’été ».
Grisley a souligné que « l’opération de sauvetage doit être achevée entre juin et septembre prochains », car « l’intensité des vents et les fluctuations des courants rendront l’opération d’ici début octobre plus dangereuse et augmenteront les risques d’effondrement du pétrolier ».
Le pétrolier Safer est coincé au large du port pétrolier yéménite depuis plus de 6 ans. Les responsables des Nations Unies ont averti qu’il pourrait déverser quatre fois plus de pétrole que lors de la catastrophe de l’Exxon Valdez au large de l’Alaska en 1989.
Construit il y a 45 ans, le Safer est utilisé comme port flottant. Chargé d’environ 1,14 million de barils de pétrole brut, le navire n’a subi aucun entretien depuis 2015 en raison de l’agression de la coalition saoudienne contre le Yémen, qui a entraîné l’érosion de sa structure et la détérioration de son état de manière significative. Ce qui laisse présager la survenue de la plus grande catastrophe environnementale et maritime de la région de la mer Rouge.
Les Nations unies ont annoncé l’organisation d’une conférence internationale des donateurs, en coordination avec les Pays-Bas, le 11 mai pour collecter des dons pour le plan d’urgence.
Le mois de février dernier, le sous-secrétaire général des Nations unies aux affaires humanitaires, Martin Griffiths, a annoncé qu’il avait conclu un « accord principal » avec le Yémen pour transférer la cargaison du pétrolier abandonné Safer au large des côtes yéménites, sur un autre navire, lors d’une réunion du Conseil de sécurité.
Mais cet engagement n’a pas vu le jour .
Le gouvernement de Sanaa avait alors exprimé son mécontentement face au non-respect par les Nations unies de ses obligations envers le réservoir et son rejet de la mise en œuvre de l’accord de maintenance urgente, mettant en garde contre une catastrophe environnementale en mer Rouge.
Source: Médias