Le président américain Joe Biden a pour la première fois accusé dans la nuit de mardi à mercredi 13 avril son homologue russe Vladimir Poutine de mener un « génocide » en Ukraine, mot jusque-là employé par le chef d’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky mais jamais par l’administration américaine.
« Oui, j’ai appelé ça un génocide », a dit Joe Biden à des journalistes lors d’un déplacement dans l’Iowa, quelques heures après avoir évoqué ce terme lors d’un discours consacré à la lutte contre l’inflation. Une accusation réfutée par le Kremlin, affirmant qu’il est inadmissible d’utiliser ces termes.
« Notre désaccord est catégorique et nous considérons que de telles tentatives de déformer la réalité sont inacceptables, d’autant plus qu’elles viennent du président des Etats-Unis, pays dont les agissements dans l’histoire récente sont bien connus », a commenté Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin.
« Il est de plus en plus clair que Poutine essaie simplement d’effacer l’idée même de pouvoir être un Ukrainien », a auparavant estimé le président américain. Si « les avocats, au niveau international », trancheront sur la qualification de génocide, « pour moi, cela y ressemble bien », a-t-il encore dit.
Prétendant que les « preuves s’accumulaient » concernant les « choses horribles qu’ont faites les Russes en Ukraine », le démocrate a prédit que le monde « en découvrirait encore davantage sur la dévastation ».
Le président ukrainien a salué sur Twitter les « vrais mots d’un vrai leader », car « appeler les choses par leur nom est essentiel pour s’opposer au mal », tout en réclamant « en toute urgence plus d’armes lourdes ».