Le commissaire européen aux affaires économiques, Paolo Gentiloni, a déclaré que l’Union européenne n’avait pas encore pris de mesures pour arrêter l’importation de gaz en provenance de Russie. Alors que l’Allemagne et l’Autriche refuse toute idée de blocus pour le moment.
« La situation à laquelle nous sommes confrontés justifie le fait que nous prenions de nouvelles mesures », a expliqué le responsable européen, ajoutant : « Maintenant, nous n’avons pris aucune mesure concernant le blocus du gaz. Je pense qu’à l’avenir, ce ne sera pas sur la table mais ce sera lié au développement de la guerre ».
Après des tergiversations la semaine passée, l’Allemagne et l’Autriche ont affiché ce mardi leur refus d’interdire l’approvisionnement en gaz russe.
La position allemande a été exprimé par la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock selon laquelle le blocus n’arrêtera pas la guerre.
« Si un embargo total arrête la guerre nous l’aurons fait sans hésitation », a-t-elle dit, selon le journal allemand Die Welt.
Mme Baerbock pense qu’une telle décision augmentera le coût de la poursuite du conflit. Cependant, elle a affirmé que les autorités allemandes discuteront avec les partenaires de l’Union européenne du processus de réduction de la dépendance au gaz russe.
Même position de la part ministre autrichien des Affaires étrangères, Alexander Schallenberg qui a annoncé son opposition à l’interdiction des livraisons de gaz en provenance de Russie.
« Nous ne devons pas nous tromper sur le fait qu’il n’y a qu’un seul moyen », a déclaré Schallenberg à la télévision Oi24, notant que « nous avons d’autres moyens de durcir les sanctions, et nous les utilisons ».
La crise énergétique en Europe, exacerbée par les tensions avec la Russie, pousse le vieux continent à chercher un autre fournisseur de gaz naturel que la Russie. Mais le vrai problème réside surtout dans les moyens de livraison de gaz qui nécessitent une infrastructure dont l’édification a besoin de plusieurs années.
On évoque aussi l’éventualité que les Etats-Unis fournissent à l’UE du gaz liquéfié mais ils ne couvriront que 10% des 40% importés de la Russie
La semaine passée, le président russe Vladimir Poutine a signé un décret sur le mécanisme de paiement du gaz naturel fourni aux « pays non amis », dont l’Union européenne, en roubles russes et vers les banques russes exclusivement.
Ayant imposé des sanctions draconiennes contre la Russie, les pays occidentaux évitent toutefois d’affecter les importations des hydrocarbures.
Le commissaire européen en charge des affaires financières et économiques, Paolo Gentiloni, a annoncé le samedi 2 avril que les nouvelles sanctions contre la Russie « n’affecteront pas le secteur de l’énergie ».
S’agissant des sanctions, elles sont au stade des expulsion du corps diplomatique.
Ce mardi, le Danemark a annoncé vouloir expulser 15 diplomates russes pour espionnage, au lendemain de l’expulsion de diplomates russes de France et d’Allemagne pour des raisons similaires. Et l’Italie veut en expulser trente.
Source: Médias