L’Ukraine ne «déposera pas les armes et ne quittera pas la ville» de Marioupol, a déclaré la vice-Première ministre à un média ukrainien, en réaction à la demande de la Russie.
«Il n’est pas question de parler de reddition ou de déposer les armes. Nous en avons déjà informé la partie russe», a déclaré Iryna Verechtchouk au journal Ukrayinskaya Pravda.
«C’est une manipulation délibérée et une véritable prise d’otage», a-t-elle ajouté à propos de la demande.
Le ministère de la Défense russe avait appelé l’Ukraine à «déposer ses armes» et demandé une «réponse écrite» avant ce lundi 05H00, au nom de la sauvegarde des habitants et des infrastructures de la ville de Marioupol.
«Nous demandons aux autorités officielles de Kiev d’être raisonnables et d’annuler les instructions données précédemment, qui obligeaient les militants à se sacrifier et à devenir des « martyrs de Marioupol »», avait demandé Mikhail Mizintsev, directeur du Centre national russe de gestion de la défense, dans un briefing diffusé par le ministère de la Défense de la Russie.
«Déposez les armes», avait-il lancé. «Une terrible catastrophe humanitaire s’est développée (…) Tous ceux qui déposent leurs armes ont la garantie de pouvoir quitter Marioupol en toute sécurité», avait-il ajouté.
Le contrôle de la ville portuaire méridionale de Marioupol requiert une importance pour Moscou, vu qu’il assure le contact entre les forces russes en Crimée, au sud-ouest, et les territoires contrôlées par la Russie au nord et à l’est.
Les conditions fixées par Moscou
Déclenchée le 24 février dernier, l’opération militaire de la Russie en Ukraine est dénoncée comme une guerre d’invasion, notamment, par les Occidentaux.
En outre, l’Assemblée générale de l’ONU a voté le 2 mars en faveur d’une résolution appelant Moscou à retirer «immédiatement, complètement et sans conditions toutes ses forces militaires» d’Ukraine.
Le président russe Vladimir Poutine, de son côté, affirme que cette opération militaire vise à «démilitariser» et «dénazifier» l’Ukraine et à venir en aide aux Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et Lougansk, dont Moscou reconnaît l’indépendance.
A plusieurs reprises depuis le début des opérations, Vladimir Poutine a souligné que les combats s’arrêteraient quand Kiev accepterait les demandes russes concernant la neutralité et la «démilitarisation» de l’Ukraine, ainsi que la reconnaissance de la souveraineté de Moscou sur la péninsule de Crimée, rattachée à la Russie en 2014, et l’indépendance des républiques du Donbass.
Source: Avec RT