Le Leader de la Révolution islamique en Iran a désigné le nouvel an perse comme l’année de la « production fondée sur la connaissance et la création d’emplois », signe des échecs cuisants des sanctions américaines.
Le 20 mars, à l’occasion du Nouvel An iranien, année 1401 du calendrier solaire de l’hégire, le leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei a adressé ses vœux à la nation iranienne et à toutes les nations du monde qui célèbrent le Norouz : « Au cours de l’année qui vient de s’achever, l’Iran a connu des hauts et des bas, ce qui est naturel, mais je voudrais rappeler certains des moments forts ponctués de grands succès.
L’un de ces succès a été la tenue des élections présidentielles en juin, auxquelles le peuple iranien a participé en grand nombre, bravant la terrible pandémie.
Ce fut une victoire de voir le peuple surmonter ce défi et élire son président. Un nouveau gouvernement est sorti des urnes avec une politique différente de celle de son prédécesseur, un gouvernement populaire révolutionnaire qui se sent proche du peuple et a réussi à lui redonner espoir.
Un autre grand succès est l’endiguement de la pandémie de coronavirus en Iran. À un moment donné, le nombre de morts est tombé à moins de 20 personnes grâce aux vaccins, principalement de fabrication iranienne, qui ont été mis à la disposition de tous.
Un autre succès majeur pour l’Iran a été la mise au point du vaccin iranien, un vaccin internationalement reconnu. Ce succès a été suivi par d’autres succès technologiques scientifiques et militaires qui nous ont permis de lancer nos propres satellites dans l’espace ».
Et l’Ayatollah Khamenei d’ajouter : « Sur le plan international, le fait que les États-Unis aient admis de manière cinglante qu’ils avaient subi un échec humiliant dans leur politique de pression maximale contre l’Iran constitue l’un des plus grands succès de l’Iran. C’est un événement important et cette victoire est celle de toute la nation iranienne et de personne d’autre. D’autres événements, proches ou lointains, ont prouvé que la voie empruntée par l’Iran au cours de ces 40 dernières années était la bonne ».
La désignation de l’année 1401 A.H. comme l’année de « la production basée sur la connaissance et la création d’emplois » intervient à un moment où, selon les dernières informations, les États-Unis ont été poussés à jeter du lest à Vienne où ils peinent à trouver un accord avec l’Iran.
L’une des raisons de ces concessions est l’échec total du régime de sanctions imposé à l’Iran : alors que selon le ministre iranien du pétrole, la capacité de production mensuelle de gaz iranien est d’un milliard de mètres cubes et celle de pétrole, de 3 millions 900 mille barils, l’Iran a même réussi à créer un vaste réseau bancaire qui contourne les sanctions américaines.
Le Wall Street Journal rapporte que l’Iran a secrètement mis en place un système financier et bancaire pour échanger des dizaines de milliards de dollars afin de contourner les sanctions imposées par les États-Unis dans le cadre de la politique de pression maximale.
Citant des diplomates et des responsables du renseignement occidentaux, le Wall Street Journal affirme que le système se compose de comptes ouverts dans des banques étrangères, de sociétés mandataires enregistrées en dehors de l’Iran, de sociétés de coordination pour les entreprises sanctionnées et d’une société de compensation en Iran.
Le journal US affirme que la création de ce système a permis à l’Iran de résister aux pressions du président américain Joe Biden pour forcer les États-Unis à lever les sanctions contre l’Iran.
Selon le WSJ, le succès de l’Iran à contourner les restrictions commerciales et financières, comme le confirment les données commerciales et les déclarations des responsables occidentaux, reflète l’inefficacité des sanctions financières à un moment où les États-Unis et l’Union européenne ont fait de leur mieux pour utiliser leur puissance économique afin de faire pression sur la Russie au sujet de son opération militaire en Ukraine.
Ils ont interdit aux grandes banques russes de négocier en dollars et en euros et ont gelé les actifs de la banque centrale russe à l’étranger.
Ce rapport du WSJ intervient alors que de nombreux experts avaient prévenu que les sanctions contre la Russie après la guerre en Ukraine allaient accélérer le processus d’affaiblissement de la position des États-Unis dans les arènes économiques.
Il convient de noter que l’utilisation excessive des sanctions par l’ancien président américain Donald Trump pour faire avancer sa politique étrangère est considérée comme l’une des principales raisons du déclin du régime de sanctions.
Source: Avec PressTV