Le conseil militaire au pouvoir au Mali a décidé d’arrêter d’émettre Radio France International (RFI) et France 24 dans le pays jusqu’à nouvel ordre, pour diffusion de fausses nouvelles et allégations de violations par l’armée contre des civils.
Selon une déclaration du porte-parole du gouvernement malien, « le gouvernement malien a appris avec une grande inquiétude les fausses allégations concernant les violations présumées des forces armées maliennes contre des civils ».
Le communiqué ajoute que « ces allégations ont été portées par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, le rapport d’Amnesty International et un reportage de Radio France International et de France 24 dans le but de tenter de semer la haine ethnique ».
Le communiqué a estimé que « ces déclarations sont venues de manière cohérente, ce qui a conduit le gouvernement malien à croire qu’il s’agissait de fausses déclarations, dans le but de déstabiliser la période de transition ».
Le communiqué ajoute : « Le gouvernement malien de transition rejette ces allégations contre les vaillantes forces armées maliennes, et décide, conformément aux lois et règlements en vigueur au Mali, de suspendre les émissions de Radio France International et de France 24 jusqu’à nouvel ordre, et d’empêcher les médias locaux de republier l’un des documents susmentionnés. »
Il y a environ un mois, la France et ses alliés européens ont annoncé leur retrait militaire du Mali, et Macron a refusé de qualifier la mission française au Mali, qui a duré près de 10 ans, d' »échec ».
Les relations se sont récemment tendues entre la France et l’Europe d’une part, et les autorités financières de transition d’autre part, avec l’imposition de sanctions européennes contre les chefs militaires qui ont renversé l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita en 2020.
Source: Médias