Des migrants détenus dans des centres de détention administrative pour migrants, dans la ville de Nice dans le sud de la France, car en situation irrégulière, ont rapporté que la police diffusait délibérément des sons pornographiques via des haut-parleurs pendant que des détenus musulmans accomplissaient leurs prières.
Un rapport publié par le site français Mediapart et cité par le site web de la télévision qatarie d’information al-Jazeera a révélé des plaintes déposées par 15 immigrés musulmans qui ont séjourné dans ce centre début janvier.
Le détenu, Galost Hagobyan, a assuré avoir entendu ces sons pour la première fois, le 2 janvier vers six heures et dernier. Il a d’abord cru qu’ils provenaient d’une pièce adjacente avant de se rendre compte qu’ils étaient diffusés sur un haut-parleur, surtout lorsque l’affaire s’est répétée pendant plusieurs jours.
Les voix sont parvenues aussi à Omar, un Tunisien qui a pu parler à Médiapart, et qui a rapporté les avoir entendues pour la première fois début janvier à deux heures après minuit, et les sons se sont répétés pendant les heures de prière musulmanes.
Selon Omar, ces sons coïncidaient avec l’établissement de la prière en groupe de 3 détenus algériens alors qu’ils étaient agenouillés.
Selon l’avocat qui a été chargé par l’ordre des avocats de suivre cette affaire, « pour les détenus, la police fait ceci pour montrer son irrespect pour leur religion. Ce qui constitue en quelque sorte de l’islamophobie ».
La plainte portée devant le procureur général de Nice rend compte que 15 détenus ont aussi reproché aux officiers de police de les maltraiter et de les traiter comme s’ils étaient des animaux.
D’autres détenus ont accusé une policière de leur avoir demandé des services sexuels en échange de l’argent pour les provoquer. Elle a été muté lorsque l’affaire a éclaté alors que le sort des autres ne nécessite pas de poursuite judiciaires, selon les autorités pénitentiaires et la Direction générale de la police nationale, rapporte Médiapart.
Source: Médias