La sous-secrétaire d’État américaine aux affaires politiques, Victoria Nuland, a déclaré que les États-Unis sont « inquiets » que la Russie ne puisse avoir accès à du matériel de laboratoire biologique américain en Ukraine pendant l’opération militaire spéciale en cours.
« Il existe des installations de recherche biologique en Ukraine », a déclaré Nuland lors d’une audition du Sénat américain sur les développements en Ukraine. « En fait, nous sommes maintenant très inquiets que les forces russes puissent essayer de prendre le relais. »
Elle a noté que les États-Unis travaillaient actuellement avec les Ukrainiens pour empêcher que tout matériel lié à ces études ne tombe entre les mains des forces russes.
Les déclarations de Nuland sont intervenues au lendemain des accusations proférées par la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères le mardi 8 mars, selon laquelle ces centres de recherches étaient plutôt destinés à développer un programme biologique militaire en Ukraine.
Maria Zakahrova a surtout accusé le gouvernement de Kiev d’avoir dissimulé ses traces le 24 février dernier, se fiant à « une instruction du ministère ukrainien de la Santé envoyée à tous les laboratoires biologiques et exigeant l’éradication urgente des réserves stockées d’agents pathogènes hautement dangereux ».
Selon elle, le document évoquait comme agents pathogènes hautement dangereux ceux de la peste, de l’anthrax, de la fièvre du lapin, du choléra et d’autres maladies mortelles.
« Ces documents peuvent être consultés sur le portail Internet du ministère de la Défense de la Fédération de Russie », a souligné la diplomate russe.
Indiquant que le document est actuellement analysé en profondeur par des spécialistes des troupes de protection nucléaire, biologique et chimique, elle en a toutefois déduit : « nous pouvons conclure que des composants d’armes biologiques étaient en cours de développement dans des laboratoires ukrainiens à proximité directe du territoire russe ».
Mme Zakahrova a réitéré ce mercredi 9 mars ses accusations à l’Ukraine et aux Etats-Unis d’avoir « bel et bien développé des armes biologiques » et d’avoir poursuivi leurs expériences sur les armes biologiques tout près des frontières russes, selon la chaine de télévision qatarie al-Jazeera.
Lundi, le ministère russe de la Défense avait rendu compte de l’existence d’un réseau d’une trentaine de laboratoires biologiques en Ukraine et dont les activités ont été menées pour le compte du département américain de la Défense, selon le ministère russe.
Selon l’ambassadeur de Russie à Washington, Anatoly Antonov, les États-Unis appréhendent surtout d’être accusés de violer la convention sur l’interdiction des armes biologiques, et craignent que les agents pathogènes stockés dans les laboratoires biologiques ukrainiens ne tombent entre les mains des Russes.
Source: Divers