Lors d’un entretien avec le chancelier allemand Olaf Scholz, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que le dialogue en faveur de la paix avec l’Ukraine n’était possible que si « toutes les exigences russes » étaient acceptées.
« La Russie est ouverte au dialogue avec la partie ukrainienne, ainsi qu’avec tous ceux qui veulent la paix en Ukraine. Mais à condition que toutes les exigences russes soient satisfaites », a indiqué le Kremlin dans un compte rendu de cet appel, qui a eu lieu « à l’initiative de l’Allemagne », rapporte l’AFP.
Le président russe a réitéré ses exigences: un statut « neutre et non-nucléaire » pour l’Ukraine, sa « démilitarisation obligatoire » et sa « dénazification », la reconnaissance de l’annexion de la péninsule de Crimée par la Russie et la « souveraineté » des régions séparatistes prorusses de l’Est ukrainien, Donetsk et Lougansk, dans leurs territoires administratifs.
Il a dit « espérer que les représentants de Kiev adopteront une position raisonnable et constructive au cours du troisième cycle de négociations » prévu selon Kiev ce weekend.
Poutine a aussi assuré que les forces russes ne bombardaient pas Kiev et les grandes villes ukrainiennes, qualifiant de « grossière fabrication de propagande » les informations sur les destructions menées par Moscou.
Il a affirmé que les « buts et objectifs » de Moscou dans sa guerre avec l’Ukraine seront « sans aucun doute mis en œuvre ».
Des négociations toujours en cours
Un troisième round de négociations devrait se tenir ce week-end entre la Russie et l’Ukraine, a annoncé l’un des négociateurs ukrainiens, Mykhaïlo Podoliak, le vendredi 4 mars.
« La troisième étape peut avoir lieu demain ou après-demain, nous sommes en contact permanent », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse tenue à Lviv, en Ukraine.
Les deux sessions précédentes de pourparlers, qui ont eu lieu cette semaine, n’ont pas abouti à un arrêt des combats, mais les parties ont convenu de mettre en place des « couloirs humanitaires » pour l’évacuation des civils.