Ils ne sont pas nombreux en Occident, mais ils tentent d’expliquer la guerre en Ukraine différemment de la version véhiculée par leurs gouvernements et les médias mainstream. Ces derniers sont tous unanimes pour condamner l’opération russe en Ukraine lancée le 24 février dernier, la qualifiant d’invasion russe.
Pour ceux qui voulaient y voir clair, il leur fallait fouiller dans les archives de l’histoire contemporaine, pour comprendre mieux les raisons de l’attaque russe dont le président Vladimir Poutine invoque comme raison principale de sa décision l’expansion de l’Otan vers son pays et le déploiement des systèmes de missiles qui en découlent non loin des frontières . Il évoque une arnaque lorsque des dirigeants occidentaux s’étaient engagés auprès du dernier président de l’Union soviétique Mikhaïl Gorbatechev de ne pas élargir cette organisation.
Depuis, il y a eu confirmation de l’ex-ministre français des AE, Roland Dumas, qui était témoin de cet engagement. Et celle des archives des ministères et des gouvernements des pays concernés. Elle a été reprise par quelques hommes politiques et des médias, mais les dirigeants occidentaux font la sourde oreille.
Parmi ces voix dissonnantes, celle du journaliste italien d’Il Manifesto, Manlio Dinucci, selon lequel cette organisation a bel et bien trahi la promesse qu’elle avait faite à la Russie « de ne s’étendre un pouce vers l’Est ».
Selon lui, les actes de l’Otan après la dissolution du Pacte de Varsovie et de l’URSS l’ont aussi prouvé : avec la guerre en Bosnie (1994) et de la Yougoslavie (1099), puis celle d’Afghanistan, suivie par l’invasion de l’Irak, sans oublier l’attaque de la Libye, et la tentative contre la Syrie aussi. En parallèle, l’organisation passait de 16 membres à 30, en incorporant des pays du Pacte et de l’URSS.
Concernant l’Ukraine, Dinucci estime que l’OTAN s’est emparé d’elle depuis 1991, en s’emparant de ses postes clé, puis en 2014, année au cours de laquelle les groupes néonazis ont renversé le président pro russe qui venait d’être élu pour le remplacer par des présidents pro Otan.
« Dans ces huit années, des forces et bases USA-OTAN avec capacité d’attaque nucléaire ont été déployées en Europe, encore plus adossées à la Russie, en ignorant les avertissements répétés de Moscou », assure-t-il. Pour désamorcer cette situation, l’analyste italien rapporte que les Russes ont tenté une initiative avec les Américains en décembre 2021, mais ces derniers ont refusé. « Dès lors a commencé le déploiement de forces ukrainiennes, de fait sous commandement USA-OTAN, pour une attaque à vaste échelle contre les Russes du Donbass. D’où la décision de Moscou de stopper l’escalade agressive USA-OTAN avec l’opération militaire en Ukraine », selon lui.
Une autre voix qui se démarque aussi de celle de la figure le député du Parti du Travail de Belgique (PTB) Nabil Boukili. Lors d’une séance parlementaire en présence de la ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès , il a fustigé la politique de l’OTAN qui contrairement aux engagements qu’elles avait données, n’a eu de cesse de s’élargir menaçant la paix dans le vieux continent.
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Source: Divers