Dans son discours de ce mercredi 16 février, journée de la commémoration du martyre des trois commandants de la résistance islamique, le numéro un du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a assuré qu’Israël est en phase de déclin et en voie d’extinction.
« L’avenir de la région se dirige sur une voie entièrement différente de celle prévue par certains protagonistes régionaux et internes et sur lesquels ils prévoient leurs calculs. A l’instar des années 80 et 90, dans la foulée de l’invasion israélienne du Liban puis des accords d’Oslo, tous les grands calculs sur lesquels ils avaient misé se sont dilapidés… nous voyons quant a nous qu’Israël est en déclin. Il est sur la voie de l’extinction qui n’est qu’une question de temps », a-t-il déclaré.
Revenant sur les trois menaces et défis primordiaux que les centres israéliens avaient énumérés lors de leurs dernières évaluations, il s’est arrêté a l’instar de stratèges israéliens sur la crise sociétale que traverse l’entité sioniste.
« Dans l’entité de l’occupation, la volonté des Israéliens de supporter davantage les dangers de combat semble se rétracter. Il en est de même pour leur confiance à l’égard de l’armée et des institutions étatiques. De même l’immigration inverse connait une nette recrudescence », a-t-il expliqué.
Selon lui, tous les efforts déployés auprès des pays arabes en vue de normaliser leurs relations avec Israël ne sont que des moyens pour lui donner une nouvelle chance pour l’aider à sortir de ses crises et à perdurer.
« Les compromis politiques et les négociations n’ont aucune perspective. La seule perspective promettante, réelle, sérieuse et celle qui pourrait aboutir à un résultat est celle de la résistance », a-t-il souligné.
Jugeant qu’Israël n’est plus disposé à mener une guerre compte tenu qu’il sait très bien qu’elle lui coutera très chère, Sayed Nasrallah a indiqué qu’Israël a inventé « la bataille entre les guerres », laquelle comprend un certain nombre d’opérations sécuritaires à l’instar de l’envoi de drones vers la banlieue sud comme cela s’était passé depuis deux années.
Il a cité aussi comme bataille les raids aériens en Syrie qui ont pour but selon lui de freiner l’envoi d’armements de qualité à la résistance libanaise depuis la République islamique d’Iran. Il a précisé comment la résistance est parvenue à avorter ses objectifs.
« Le fait de torpiller les tentatives de transfert d’armes depuis l’Iran au Liban a été une réelle menace pour nous, pour la résistance. Mais comme nous appartenons a l’école qui a pour doctrine de transformer la menace en opportunité, celle qui a été promue par l’Imam Khomeiny et bien nous avons transformé ce défi en une occasion. Et depuis nous avons développé nos capacités pour fabriquer sur place ces armements. Nous avons transformé les milliers de missiles dont nous disposions en missiles de précision. Nous n’avons plus besoin de les transporter depuis l’Iran…. Et depuis quelques années aussi, nous fabriquons sur place les drones et n’avons pas besoin de les apporter depuis l’Iran ».
Le chef de la résistance libanaise a aussi révélé que cette dernière a récemment activé sa défense aérienne contre les drones israéliens dont les survols au Liban sont devenus de plus en plus rares ces derniers temps.
Raison pour laquelle, a-t-il poursuivi, l’entité sioniste essaie de recruter des agents au Liban, en allusion a la vingtaine de réseaux qui ont été découverts ce mois-ci.
« L’ennemi a eu recours au recrutement des agents pour pallier à son incapacité d’envoyer des drones au Liban », a-t-il indiqué.
Evoquant la campagne médiatique menée au Liban contre le Hezbollah et la résistance, sur instigation américaine et israélienne entre autres, Sayed Nasrallah a insisté sur le fait qu’elle n’affecte en rien le développement des capacités de la résistance.
« La résistance travaille à l’écart des évènements internes libanais. Sachez que pendant l’été et le printemps derniers, elle a effectué ses manœuvres et ses entrainements les plus importants depuis des dizaines d’années. Pendant que certain se malmenaient dans toutes les directions aisni que l’ambassade des Etats-Unis à payer des millions de dollars pour ternir son image ».
S’agissant des prochaines législatives prévues le mois de mai prochain, il a tenu à démentir ceux qui ne cessent d’arguer que le Hezbollah et le courant patriotique libre voudraient empêcher leur tenue. « Ce sont ceux qui nous accusent qui semblent vouloir que les élections n’aient pas lieu », a-t-il répliqué. Il a annoncé le slogan du Hezbollah pour cette prochaine échéance : « nous continuerons à protéger et à construire ».
Evoquant les trois protagonistes de l’équation de la puissance du Liban, Résistance, armée, peuple, il a salué l’armée qui est « la garante de la sécurité du Liban » et qui d’après lui ne devrait pas être tributaire de l’aide d’un seul pays, en allusion aux États-Unis qui s’accaparent son entrainement et son armement.
« Le soutien à l’armée libanaise ne devrait pas se cantonner à un seul pays », a-t-il persisté.
Evoquant le peuple et l’opinion publique libanaise, il a mis en garde contre la campagne d’intoxication dont elle ait l’objet, sur fond de crise économique et financière qui est attribuée arbitrairement au Hezbollah, et destinée à la séparer de la résistance, et surtout l’environnement de la résistance.
« Si le peuple libanais renonce à la résistance et s’en démarque, elle ne pourra plus défendre son existence, son présent et son avenir. Le peuple est une composante essentielle dans cette équation et l’environnement de la résistance l’est davantage. Il est la base de ses exploits.
« Certains voudraient mener les législatives selon le projet de désarmement de la résistance en profitant de la situation économique difficile et voulant l’imputer injustement à la résistance », a-t-il mis en garde.
Sayed Nasrallah a aussi averti contre les tentatives de changer non seulement l’identité du Liban comme pays arabe que « la résistance a défendu corps et ame », mais aussi d’affecter son rôle de pays des libertés politique et de la presse, indiquant qu’il a toujours accueilli toutes les oppositions du monde arabe, et été la tribune libre des tous les points de vue, en allusion aux récentes interdictions du Premier ministre Najib Mikati adressées à l’opposition bahreïnie de s’exprimer au Liban.
« Chaque peuple a le droit de venir au Liban pour défendre ses droits. C’est nous qui allons défendre le Liban des libertés ».
Principales idées du discours
Dieu dit: Certes, Allah a acheté des croyants, leurs personnes et leurs biens en échange du Paradis. Ils combattent dans le sentier d’Allah : ils tuent, et ils se font tuer. C’est une promesse authentique qu’Il a prise sur Lui-même dans la Thora, l’Évangile et le Coran. Et qui est plus fidèle qu’Allah à son engagement? Réjouissez-vous donc de l’échange que vous avez fait : Et c’est là le très grand succès .
En cette occasion je voudrais avant tout rendre hommage à l’Imam Ali, à l’occasion de la commémoration de sa naissance le 13 rajab, et de rappeler en ces moments qu’il a été le conquérant de Khaïbar ce qui signifie beaucoup pour nous. Et pour dire à quel point nous sommes reconnaissants à nos parents de nous avoir éduqués dans son amour et pour être ses adeptes…
Pourquoi le slogan 1982
Concernant la célébration que nous commémorons aujourd’hui, celle des commandants martyrs de la résistance islamique, cette année, les frères ont choisis comme slogan la résolution 1982. Cela fait 38 ans que cheikh Ragheb Harb est tombé en martyre, de même cela ait 30 ans que sayed Abbas Moussaoui est lui aussi tombé en martyr ainsi que sa vertueuse épouse vertueuse et son fils, de même 14 ans sont passées au martyre du commandant Imad Moughniyeh. Sachant aussi que le mois de juin prochain, nous allons célébrer les 40 années du lancement de la résistance islamique.
Les frères ont constaté qu’en ajoutant les 38 aux 30 et aux 14 années le total équivaut à 82, de quoi rappeler l’an 1982… Ce fut l’année de la grande résolution qui a été prise pour combattre l’occupation israélienne, elle s’est poursuivie grâce au sang de tous les martyrs, tous, dont les commandants martyrs, à qui tous nos exploits sont redevables après Dieu.
(…)
La résistance, les débuts et tous les martyrs
Lorsque nous parlons de la résistance, nous ne prétendons en aucun cas qu’elle a commencé avec nous en 1982. Elle était présente avant l’invasion israélienne de 1982. Il y avait la résistance palestinienne qui jouissait d’une grande présence. Puis certains mouvements nationalistes et de gauche avaient adhéré à la résistance contre l’entité sioniste et avaient leurs organisations…
Dans les milieux chiites, les débuts ont été amorcés avec sayed Abdel Hussein Charaffeddine, lors de l’implantation de l’entité sioniste. Puis avec sayyed Moussa Sadr qui lorsqu’il a fondé le mouvement des brigades de la résistance libanaise appelé Amal. Et puis la résistance islamique a été fondée à partir de 1982.
Nous ne prétendons jamais vouloir confisquer les résistances contre Israël
La particularité de l’invasion de 1982 par rapport à celle de 1978 et des autres agressions contre Liban qui n’ont jamais connu de répit depuis l’implantation du régime sioniste en Palestine est qu’elle a constitué la plus grande menace pour le Liban et son peuple voire pas seulement pour le Liban mais pour toute la région.
Mais le Liban était le plus menacé face à l’occupation dont la durée n’avait pas été fixée à une date et qui risquait de perdurer bien davantage. Le Liban risquait de perdre son identité arabe, on projetait de le rallier l’ère israélienne et d’être affilié au projet israélien, de concert avec des parties internes qui étaient entièrement partantes dans ce projet…
Il faut marquer que c’est la résistance dont le Hezbollah qui a préservé l’identité arabe du Liban et tous ceux qui se disent aujourd’hui attaché à l’identité arabe du Liban devraient s’en souvenir que la résistance l’a défendue avec le sang et le jihad… Mais l’arabité qu’elle défend est la vraie arabité qui récuse la normalisation avec l’ennemi de la oumma.
Dans ce climat est née la résistance islamique, le Hezbollah, pour rejoindre les autres forces de la résistance islamiques et non islamiques pour mener ensemble la bataille de libération du Liban, de son indépendance, de sa souveraineté et de restituer sa dignité…
A cet égard cheikh Ragheb Harb s’est distingué avec son courage, son franc parler, sa franchise, sa présence dans tous les terrains, son aptitude à faire face aux balles, à tomber en martyre, refusant d’attendre, refusant de sourire et de saluer l’ennemi de la main, et refusant l’occupation
L’ennemi en a eu marre de lui, de sa voix qui criait la vérité, de son courage et l’a tué…
Il a été l’icône du lancement de la résistance jusqu’à la fin, avec ses deux alternatives, soit le martyre ou la victoire. Il a été l’exemple à suivre pour tous les autres milliers de martyrs, les meilleurs de nos hommes, de nos femmes et enfants
Sayed Abbas Moussaoui était sur la même voie que celle de cheikh Ragheb. Il a emprunté lui aussi cette voie épineuse dès les premières heures de l’invasion en juin 1982, il s’est consacré corps et âme et jusqu’à son martyre dans toutes ses phases, sur tous ses fronts et terrains, dans les camps d’entrainement, pour la fourniture des armements, et pour préparer son environnement…
Il voyait qu’elle était le seul moyen pour le salut du Liban et de son peuple, pour sa liberté et la sauvegarde de ses sacro saints…
Avec lui, la résistance a été institutionnalisée et s’est transformée en une entité ferme et puissante dans toutes les dimensions…
Avec Haj Imad qui représente une grande valeur pour tous les combattants avec qui il a travaillé, ce fut le rendez-vous de la résistance avec les actes sur le terrain, avec les armes, le sang, les victoires, le changement des équations, l’écrasement des os de l’ennemi, et la défaite de son image comme armée indestructible. Avec lui ce fut l’édification qualitative et quantitative des capacités militaires de la résistance…Il a réalisé le rêve de cheikh Ragheb Harb et celui de sayed Abbas Moussaoui…
Puis cette résistance a suivi leurs pas avec les autres chefs martyrs et tous les autres à l’instar de Moustafa Badreddine et Hassan Lakkis et les autres qui ont poursuivi l’action pour faire face aux menaces et convoitise de l’ennemi, tout en gardant l’œil sur al-Qods, les sacro saints et le peuple palestinien…
A cette occasion je vais parler un peu de l’ennemi, puis de la résistance et je terminerai avec les défis internes.
‘Israël’ sur la voie de l’extinction
Sur l’ennemi : certains s’imaginent dans la région et au Liban que son avenir est lié à un élément constant qui s’appelle Israël. Ils n’imaginent pas d’avenir sans lui raison pour laquelle ils s’orientent vers la normalisation des relations…
Les mouvements de résistance ont une toute autre vision basée sur la lecture des faits et de la réalité…
Nous croyons que cette entité est provisoire et qu’elle ne cesse de décliner…
Elle est certes passée par la phase de la montée mais maintenant elle est en phase de déclin, de dégénérescence…
Son déclin a commencé à partir de 1985 lorsqu’elle la résistance lui imposé de se retirer de Beyrouth, de la montagne, de Saida, de Tyr, … et de se cacher dans la bande sécuritaire dans le sud.
Cette descente s’est accomplie en l’an 2000 avec le retrait israélien du sud, car si Israël ne peut pas rester au Liban, considéré par les Israéliens comme étant le maillon le plus faible, il est par conséquent dans l’incapacité de faire un Israël qui s’étende de l’Euphrate jusqu’à u Nil…puis il y a eu le retrait de la bande de Gaza… et enfin leur défaite en 2006.
Avec la formation de l’axe de la résistance ce déclin se consacre davantage.
Cette évaluation n’est pas seulement celle de la résistance mais aussi celle de grands dirigeants israéliens, de leurs centres d’études. Nombreux parlent ce langage et disent qu’Israël est sur la voie de l’extinction…
Pour nous aussi, Israël est en déclin, il est sur la voie de l’extinction et ce n’est qu’une question de temps.
Raison pour laquelle l’avenir de la région se présente d’une façon très différente de celui que les autres envisagent.
Les calculs qui avaient été faits en 1982 avec l’invasion israélienne du Liban puis avec Oslo dans les années 90 du siècle dernier sont tous tombés à l’eau
Peut-être que certains vont dire que sayed est en train d’exagérer
Crise de confiance en l’armée et crise sociétale
Sachant qu’en raison de tous les événements que traverse notre région, les gens étaient inattentifs par rapport à ce qui se passe en Israël. Mais nous la résistance au Liban, sommes les principaux concernés, d’autant que notre pays est sous la menace israélienne constante, nos frontières, notre terre, notre gaz, notre pétrole sont menacés et nous sommes concernés de suivre quotidiennement les évolutions chez l’entité de l’ennemi : en résumé, nous voyons que nous sommes face à une entité en difficulté, qui emprunte une voie en descente, et nous sommes face à une armée vaincue ce qui est d’autant plus grave car elle est la protectrice de cette entité. Le sort de cette entité dépend de son armée plus que tout autre car c’est une entité artificielle, qui n’est pas réelle… son sort dépend existentiellement de son armée ; ce qui n’est pas le cas pour les autres Etats naturels et dont le peuple est naturel…
C’est une entité en crise
Début février le ministre des AE Yair Lapid a parlé de 3 menaces essentielles pour Israël : premièrement, l’Iran nucléaire, deuxièmement, l’axe de la résistance, surtout sa force balistique et ses drones ; et troisièmement, la crise sociétale qu’il traverse…
Ce que dit Lapid est que la plus grande menace est le démantèlement du tissu sociétal interne israélien. Ce démantèlement ne permettra pas à la société israélienne de faire face aux autres menaces, ni mêmes aux accusations parfois exprimées contre Israël comme étant entre autres un Etat d’apartheid, comme l’a fait récemment Amnesty International. A ma connaissance, si je ne me trompe, c’est peut-être le seul pays qui a été taxé de cette accusation…
Le général Eisenkot va dans le même sens de cette analyse. Dans son dernier livre, il a écrit que les clivages au sein de la société israélienne sont plus dangereux que l’Iran pour Israël.
L’ex-Premier ministre Benjamin Netanyahu avait dit depuis quelques années qu’il va déployer tous ses efforts afin qu’Israël puisse perdurer un siècle, car selon l’histoire un état juif n’a jamais duré plus que cela.
Un général de réserve a dit qu’Israël a mis au point un certain nombre de stratégies qui ont échoué, qu’Israël est en train d’agoniser et qu’il faut quitter ce pays
Gideon Lévy le journaliste du Haaretz que tout le monde connait estime qu’Israël est devenu le plus grand danger pour les juifs, en raison de ses problèmes internes, et que rien ne peut résoudre ni avec l’édification des murs ni des barrières…
On constate aussi que la volonté des israéliens de combattre parmi les jeunes est en baisse constante et de plus en plus ne veulent pas rejoindre les rangs de l’armée et préfèrent les services civils aux militaires
Il y a aussi une hausse de l’immigration : 40% des israéliens pensent quitter la Palestine et revenir aux pays d’où ils étaient venus. Sachez que nous les encourageons pour le faire et nous sommes prêts à les aider, à leur payer les billets d’avion s’ils en ont besoin…
Selon le centre Begin : 58 % des Israéliens envisagent de s’acquérir un deuxième passeport
Sur le plan économique et malgré l’aide que lui procure les Etats-Unis qui empêchent le moindre sous d’aide pour le Liban, la situation est aussi désagréable et l’appauvrissement est en hausse. De même que la corruption et la criminalité…
Tout ceci contribue à mettre ce pays sur le bord de l’effondrement
Pour l’armée israélienne, il y a un sérieux problème de motivation, les critiques fusent de tous les milieux, en raison des clivages provoqués par les dissensions sociétales, dus aux questionnements sur les coûts et la rentabilité de la guerre, s’ajoutent la déliquescence des services logistiques, le manque de discipline, la culture de mensonge et du silence sans oublier les agressions sexuelles dans cette armée. Quand ils ont dit qu’ils voulaient faire entrer les femmes dans les rangs de l’armée on s’est attendu à une belle débandade (en riant)
Le normalisation, un second souffle
Certains pays dans la région à qui on demande de normaliser avec l’entité sioniste, c’est pour lui donner une nouvelle chance pour persévérer et perdurer. Pour lui donner un nouveau soufle, une nouvelle chance…
L’axe de la résistance agit en étant pleinement conscient de cette réalité.
Le peuple palestinien qui consent tous les sacrifices, grâce à sa fermeté et à sa persévérance, ne devrait surtout pas désespérer. Que ce soit dans les territoires de 1948, en Cisjordanie, dans la bande de Gaza, Il faut faire preuve de constance, de patience et de persévérance, il ne faut pas désespérer, ni capituler, …
Car plus que jamais le compromis politique n’a aucune perspective. Les négociations sont aujourd’hui plus que jamais dans l’impasse. La seule partie qui a une perspective dans l’avenir est l’axe de la résistance.
Pendant que nous sommes préoccupés et submergés par nos problèmes internes et nos difficultés, l’ennemi est en train de fléchir. Il n’a certes pas perdu ses atouts de forces mais il est en repli : avant c’était lui qui attaquait et était à l’offensive… il est désormais sur la défensive…
La bataille entre les guerres, un fiasco
Certains s’imaginent au Liban qu’ils encombrent la résistance avec leur campagne de désintoxication, avec leurs discours, leurs articles prépayés, …
Au sein de la résistance, en dépit de tout ce qui se passe, il y a des gens qui n’ont rien à faire que de développer tous les domaines de la résistance : ses capacités logistiques, son arsenal, ses armements, ses formations, ses entrainements…
Sachez que la résistance est toujours en confrontation avec l’ennemi, mais en toute discrétion, raison pour laquelle vous ne savez pas ce qui se passe.
Les Israéliens, tout en sachant que le coût de la guerre sera très onéreux, ont alors créé le terme de « la bataille entre les guerres » : c’est-à-dire les évènements sécuritaires que l’on observe de temps à autre : comme en envoyant des drones vers la banlieue sud, comme cela s’est passé depuis deux ans, et surtout les raids continus contre des cibles en Syrie…
L’un des objectifs de cette bataille entre les guerres que sont les raids en Syrie a été de vouloir freiner l’acheminement des armes au Liban, surtout les armes de qualité qui sont envoyées par la république islamique avec fierté et devant le monde entier…
C’est la raison pour laquelle ils bombardent en Syrie. Ce qui constitue une réelle menace…Les tentatives de torpillage de l’acheminement des armes depuis l’Iran ont été une réelle menace pour nous. Nous craignions certes que cet objectif ne soit réalisé.
Mais c’est ignorer que cette résistance appartient à l’école prônée par Imad Moughniyeh, par Qassem Soleimani, qui est l’école de l’Imam Khomeiny et du guide Ali Khamenei, l’école qui a comme règle de transformer les menaces en opportunités.
Je veux dire aux Israéliens que votre bataille entre les guerres nous a été d’un grand apport, d’un excellent bénéfice. (En riant). C’est vous qui êtes perdants et n’avez rien gagné.
Comment cela s’est-il passé? Je peux aujourd’hui annoncer ce qui a été fait depuis plusieurs années : En raison de cette menace de ne plus pouvoir transporter les missiles de précision au Liban, nous avons alors, avec la collaboration de nos frères qui sont intelligents et des experts en la matière et les frères iraniens, nous avons pu transformer un grand nombre de nos missiles en missiles de précision et nous n’avons plus besoin de l’aide de l’Iran. Votre bataille entre les guerres n’a plus aucun effet et ses objectifs ont été avortés.
Les Israéliens sont au courant et par le biais des Américains, ils ont tout fait pour faire stopper les capacités de fabrication de missiles au Liban.
Nous leur promettons une deuxième Ansariyeh
Maintenant ils sont à la recherche des cachettes et des dépôts qui sont bien entendu distribués dans des endroits divers. Qu’ils viennent les chercher. Ils sont en train de faire travailler les agents. Ils sont en train de recruter davantage d’agents pour les trouver. Qu’ils cherchent toujours et qu’ils sachent que nous les attendons et inchallah, avec l’aide d’Allah et l’intelligibilité des résistants, nous allons pouvoir être devant une nouvelle opération d’Ansariyeh deux , (l’opération au cours de laquelle un commando israélien intervenu en 1997 au sud du Liban était tombé dans une embuscade de la résistance islamique et a perdu tous ses membres)
Bien entendu, pour détruire ces cachettes, les israéliens ne se contenteront pas de leurs agents dont le rôle se limite à la collecte d’informations. Ils devront envoyer leurs soldats depuis la mer ou via les airs… nous les attendons… dans l’espoir d’une opération Ansariyeh 2 inchallah.
De mêne, l’ennemi a voulu nous interdire d’apporter des drones depuis l’Iran et bien sachez que nous avons commencé à fabriquer des drones et celui qui veut s’en procurer qu’il présente sa demande…Et s’il continue, nous allons poursuivre à fabriquer davantage d’armements. En cas de besoin nous sommes prêts à exploiter toutes nos capacités
De moins en moins de drones israéliens
Il y a eu la tentative avec les 2 drones qu’ils ont envoyé vers la banlieue sud et nous étions donc face à la menace des drones qu’ils pouvaient envoyer partout, au-dessus des rassemblements, des zones résidentielles, …
Nous aurions pu capituler mais nous avons choisi de transformer la menace en une opportunité et avons pris la décision d’activer le projet anti aérien contre les drones qui avait été développé avec haj Imad Moughniyeh
Depuis que nous l’avons activé, le recours aux drones par les israéliens a connu une importance chute ; il y a de moins en moins de drones qui se hasardent dans notre espace aérien. C’est d’ailleurs pour cette raison que les Israéliens ont besoin de recruter des agents sur place pour remédier au manque d’informations qui en a découlé…
La résistance va continuer à se développer en tant que structure, de par ses capacités et elle est en progrès continu…
Les saisons de printemps et d’été de l’an dernier, se sont déroulés les plus importants exercices d’entrainements jamais faits depuis des dizaines d’années. La résistance assumera toujours ses responsabilités devant son peuple.
Nous continuerons à protéger et construire
Sur le plan interne, deux grands titres s’imposent : les préparations aux prochaine législatives et le second qui est lié aux difficultés économiques
Tous les jours, certains ne cessent d’accuser que le Hezbollah et le Courant patriotique voudrait reporter les élections législatives ou les annuler, j’en suis venue à douter que ce sont eux qui aspirent au report des législatives. Et j’assure une fois encore que l’on est en train de les préparer avec tous les moyens dont nous disposons car ce sont pour nous des élections décisives pour notre destin.
Pour nous, il nous importe d’annoncer notre slogan pour ces prochaines législatives : nous continuerons à protéger et à construire.
Dans le passé, notre slogan était : Nous protégeons et construisons, aujourd’hui, nous voulons réairmer nos engagements passés pour dire que nous continuerons à protéger et à construire
Et quiconque voudrait nous en empêcher de protéger et de construire nous lui disons nous continuerons à protéger et construire…
Sur le sujet « nous construisons », oui nous construisons et nous sommes au service de notre peuple depuis les débuts, même lorsque nos capacités étaient modestes…
Où sont passés les milliards
Parmi les choses qu’on nous lance au Liban : la vie n’est pas seulement faite de missiles. Ce qui est bien vrai d’ailleurs. Mais ce sont les missiles au Liban qui protègent la vie. Ils protègent l’Etat, le pays, le peuple, le gouvernement… ici je vais m’adresser à nos adversaires : dites mois qu’est-ce que vous avez accompli. Certains de nos adversaires se trouvent dans les institutions étatiques depuis plus de 30 ans. Ils étaient à la tête de ministères avec de gros budgets. Je voudrais vous demander : avec les fonds de l’Etat et l’argent des dons qu’avez-vous donc fait ? Montrez-moi ce que vous avez fait. Exposez au peuple libanais ce que vous avez réalisé.
Les Américains disent qu’ils ont payé 10 milliards de $ et Mohamad ben Salmane avoir offert 20 milliards au Liban. Mais où sont-ils ces milliards ? Vous allez les trouver dans les comptes bancaires qui ont été transférés à l’étranger
Et nous aussi allons exposer ce que nous avons offert au pays. Sachez que la résistance qui est un pilier de la puissance du Liban assumera toujours ses responsabilités.
Je voudrais dire quelques mots sur le deuxième pilier de l’équation de la puissance du Liban : l’armée libanaise pour laquelle nous avons un grand respect, compte tenu qu’elle est la garante de la sécurité et de l’unité du Liban. Nous insistons pour que le soutien à l’armée ne soit pas limité à un seul pays, il faut ouvrir les portes pour que les autres pays lui apportent leur soutien.
L’opinion publique libanaise dans le collimateur
Et un mot sur le troisième pilier de cette équation qui est le peuple : qui est l’essentiel qui a toujours été partie prenante dans les victoires réalisées : il lui suffisait de soutenir la résistance, de défendre sa cause, de refuser de lui porter atteinte…
Et bien ces gens sont visés aujourd’hui.
On a essayé les guerres, les attentats, les batailles entre les guerres, il leur reste de viser le peuple libanais, l’opinion publique, et l’environnement de cette résistance. Tout le monde en parle, parmi les israéliens, dans les forums de Dubaï, à Beyrouth, en occident, ils n’ont plus qu’un seul sujet qui les tracassent : comment se débarrasser de cette résistance, comment faire pression sur cet environnement pour en finir avec la résistance.
Les discours n’ont rien pu faire car la rhétorique de la résistance est plus forte. Notre stratégie, notre méthodologie et notre crédibilité sont sans faille.
Alors ils agissent en dehors de la logique : avec les insultes, les accusations infondées, les campagnes mensongères, …
Un journaliste vient d’avouer qu’on lui a payé chaque article dans lequel il fabriquait des mensonges contre le Hezbollah entre 300 et 700 dollars
Mais ceci ne semble pas suffisant, les réactions semblent contraires à leurs attentes.
Il leur reste les pressions économiques : ils misent sur les difficultés sur les pénuries de pain, de médicaments, d’essence de gaz, sur la cherté de la vie… et ils imputent la responsabilité de toutes ces difficultés à la résistance. Alors que ceux qui ont accumulé des fortunes sont épargnés et ne se soucient de rien
Ils ne demandent aux gens que de renoncer à la résistance pour que le Liban s’en sorte de ses difficultés. Ce qui est un grand mensonge. Allez vois les autres pays et regardez les problèmes chez eux.
Et là nous en revenons aux élections législatives : ils proposent de vouloir changer les distributions au sein du parlement. Et une équipe va aux élections avec pour seul objectif le désarmement de la résistance…
Il en découle que les gens devraient assumer certaines responsabilités pour que la résistance continue à les protéger…
Ils devraient pour ces prochaines semaines jusqu’aux élections, écouter et juger en toute conscience, ils devraient demander des comptes avec logique ils devraient se méfier des rumeurs et ne pas tomber dans des quiproquos ni dans les mots qui déforment les faits. Les gens devraient chercher leur vrai salut pour la construction de leur avenir.
Le résisance protège le Liban des libertés
Nous avons mené une guerre sans merci en Syrie mais a aucun moment nous n’avions demandé d’interdire les voix des opposants syriens qui s’exprimaient en toute liberté au Liban.
Sachez que c’est nous qui protégeons la vraie identité arabe du Liban, la vraie arabité, non celle qui normalise avec l’ennemi, et c’est aussi nous qui allons protéger le Liban des libertés, le Liban qui a toujours été le refuge de toutes les oppositions dans le monde arabe,
Au Liban, il est permis de parler contre la Syrie, contre l’Iran, contre les Yéménites, contre le pouvoir syrien,… mais il est strictement interdit de parler contre des pays arabes du Golfe. Cette situation n’est pas permise. On ne peut admettre une situation de deux poids et deux mesures.
Sachez que l’identité du Liban est celle des libertés. Ceux qui se sont réunis depuis quelques jours en soutien au peuple bahreïni sont ceux qui protègent l’identité authentique du Liban et défendent les libertés au Liban. Au Liban, le pays des libertés, il est du droit du peuple bahreïni opprimé de commémorer sa révolution du 14 février.
Le peuple yéménite a le droit de parler au Liban de ses enfants, de ses femmes et de ses hommes opprimés, égorgés et massacrés, jours et nuits, en raison de l’offensive américano-saoudienne contre le Yémen.
Chaque humain de ce monde a le droit de venir au Liban pour défendre ses droits.
Il faut que preniez une décision définitive : soit le Liban est le pays des libertés, soit, il ne l’est pas. Mais une liberté à deux poids, il n’y en aura pas…
Aujourd’hui c’est nous qui défendons l’identité du Liban sur la question des libertés
FIN
Source: Al-Manar