Depuis quelques semaines c’est la famille palestinienne des Salem qui lutte pour rester dans sa maison dans le quartier jérusalémite de Cheikh Jarrah, faisant l’objet d’attaques régulières des colons israéliens.
Dans la nuit de samedi à dimanche 13 février, au moins 300 colons épaulés par des policiers de l’occupation israélienne ont attaqué les Palestiniens rassemblés devant cette maison. Ils sont accompagnés par le député de la Knesset Eytamar ben Ghair qui a dressé une tente devant cette propriété située à l’ouest du quartier et dans laquelle vit la famille palestinienne des Salem depuis 74 ans.
Depuis le mois de décembre dernier, date à laquelle elle a reçu un nouvel avis d’évacuation fixée à la date entre le premier mars et le premier avril prochain, cette famille est régulièrement victime d’attaques de colons qui tabassent ses membres et les palestiniens venus lui prêter main forte et les saupoudrent de poivre et de gaz.
En 1988, elle avait reçu un premier avis judiciaire d’un tribunal israélien lui ordonnant de quitter cette maison qu’elle a louée au gouvernement jordanien depuis 1948. Mais elle a pu geler cet avis. En 2015, l’avis a été renouvelé causant la mort du père de famille qui a succombé à une attaque cérébrale six mois après son hospitalisation.
Le 21 janvier dernier, les forces d’occupation ont encerclé la propriété pour obliger les membres des Salem à l’évacuer. Elles ont tabassé et trainé dans les rues une femme, puis l’ont assiégée de fils barbelés en présence du maire israélien extrémiste Arieh King.
Le 19 janvier, elles avaient détruit deux maisons appartenant à une autre famille, les Salihiyah après en avoir expulsé ses membres par la force.
Selon l’agence Pal Today, les colons ont tenté ces dernières semaines d’arracher les arbres de la propriété de Salem et des escarmouches s’en sont suivies.
Dans la nuit de samedi à dimanche, ils sont revenus pour l’attaquer en jetant des pierres en direction de la maison et des voitures qui sont garées à proximités.
« Nous ne savons pas quel sera notre sort en l’absence d’alternative à notre maison et nous ne la quitterons pas même s’ils nous attaquent. L’occupation prétend que notre maison appartient à des colons et elle nous menace avec une décision émise par un tribunal pour nous en chasser », a dit la famille, selon la télévision al-Mayadeen.
Selon les dernières informations, l’occupation israélienne a fermé l’entrée ouest du quartier Cheikh Jarrah à la fin de la journée.
Le mouvement Hamas a entrepris des contacts avec les Egyptiens sur la situation à Cheikh Jarrah accusant les israéliens « de jouer de nouveau avec le feu ».
« C’est une escalade dangereuse face à laquelle nous ne pouvons rester silencieux. L’évacuation des Palestiniens de cheikh Jarrah est une ligne rouge et la résistance saura y répliquer », a averti le Hamas.
Le mouvement de résistance palestinien Jihad islamique a mis en garde d’une explosion de la situation en raison des attaques récurrentes des colons et des soldats de l’occupation et a demandé à tous ceux qui le peuvent de se rendre à Cheikh Jarrah pour soutenir la famille et affronter le terrorisme des colons et des soldats de l’occupation.
En mai 2021, les factions de la résistance palestiniens avaient lancé une offensive de 11 jours contre ‘Israël’ en raison des attaques perpétrées dans ce quartier où 28 familles palestiniennes sont menacées d’expulsion des 45 maisons qu’elles habitent depuis 1948. Dans leur grande majorité, elles les avaient louées au gouvernement jordanien qui supervisait le statut des quartiers est de la ville sainte, bien avant qu’elles ne passent sous l’occupation en 1967, date à laquelle les autorités israéliennes qui se sont mis à les gérer en usant de la loi du Service des biens absents et donc à les revendre à des organisations de colons.
Source: Divers