Le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami, a assuré que son pays est désormais en mesure de produire facilement du combustible nucléaire dans plusieurs proportions, faisant état de l’existence de 12 régions ayant été identifiées comme pôles industriels d’irradiation en Iran.
Lors d’une conférence de presse ce mercredi 9 février, le ministre iranien a entamé son intervention en parlant des réalisations dans le domaine de l’énergie nucléaire dans son pays.
« La première mesure qui a été prise a été de réaliser des études et de planifier pour faire progresser l’impact de cette technologie grâce à l’irradiation dans tous les domaines, en particulier l’agriculture, l’alimentation et l’industrie », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : « Nous avons pu identifier 12 zones dans le pays pour l’irradiation en réalisant des études au ministère du Jihad agricole (de l’Agriculture) et au ministère des Routes et de la Reconstruction urbaine, et nous avons maintenant mis en place 12 pôles industriels pour l’irradiation avec la participation d’entreprises compétentes désireuses d’investir dans ce domaine ».
Selon lui « la deuxième étape consistait à inviter les grandes industries agro-alimentaires à définir le statut et les performances de l’irradiation pouvant avoir des effets économiques dans cette industrie. » Et de poursuivre que dans la troisième étape, le processus de réinstallation a été lancé à grande vitesse.
Ils n’ont pas tenu leur parole
M. Eslami a précisé qu’ »Il existe actuellement environ 200 centres de médecine nucléaire dans le pays qui bénéficient de médicaments radioactifs ayant été produits par l’OIEA, et environ 1 million de patients reçoivent des services de cette manière chaque année via les centres de traitement ».
Le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique a souligné que le réacteur de Téhéran est un réacteur de recherche et n’est utilisé que pour un usage humanitaire.
« Le combustible nucléaire utilisé dans le réacteur de Téhéran est de 20%. Ils nous avaient empêchés (sanctions américaines) de produire du combustible enrichi à un taux supérieur à 3,67 %, et avaient promis de nous fournir le combustible nécessaire, mais ils n’ont pas tenu leur parole. Nous avons alors pu le produire en toute fiabilité, et nous pouvons produire aujourd’hui facilement du carburant dans des proportions différentes », a-t-il ajouté.
En retard à Bouchehr
Concernant les programmes de l’Organisation de l’énergie atomique pour achever les phases 2 et 3 de la centrale nucléaire de Bouchehr, il a déclaré : « La première centrale de Bouchehr est maintenant en service, mais les phases 2 et 3 sont en retard en raison de l’incapacité à résoudre les problèmes financiers, mais nous espérons à la lumière des préparatifs entrepris et suite à la visite du président en Russie et des accords conclus que nous allons pouvoir poursuivre rapidement le projet dans les années à venir pour rattraper le retard de 27 mois ».
M. Eslami a exprimé l’espoir « de pouvoir être en mesure d’activer toutes les mines contenant des matières radioactives, et de produire du yellow cake jusqu’aux 10 000 tonnes dont nous avons besoin d’ici 2041 »
Il a expliqué que « la centrale nucléaire de Bouchehr a produit, au cours des sept années de son activité, environ 50 milliards de kilowattheures d’électricité, ce qui équivaut à économiser environ 80 millions de barils de pétrole ».
Le chef de l’OIEA a aussi révélé que le 9 avril prochain, seront dévoilées nombreuses réalisations nucléaires.
Vers l’achèvement du réacteur d’Arak
En ce qui concerne le réacteur d’Arak, Eslami a déclaré qu’il sera achevé d’ici la fin de l’année prochaine, faisant remarquer qu’il n’y a eu aucune coopération de l’étranger dans les opérations de sa construction.
Il a poursuivi : « Nos collègues cherchent à fabriquer ses pièces et le réacteur avance vers ses étapes d’achèvement. »
Eviter les sabotages
En ce qui concerne la prévention du sabotage dans les installations de Natanz et de Fardo, M. Islami a parlé de « 3 moyens à l’ordre du jour ».
« Le premier est que les failles qui nous ont affectés nous ont obligés à revoir chaque cycle de gestion et à repenser l’ingénierie du système. Le deuxième point consiste à réformer la classification au niveau de tout le pays afin de ne pas laisser sous les yeux de l’ennemi quelque chose qui attise sa cupidité ».
Et M. Eslami de conclure en parlant du troisième point : « Ces événements ont démontré notre capacité rapide à restaurer nos énergies. En dépit des dommages qu’ils ont causé, l’Iran a prouvé que de tels actes de sabotage ne peuvent affecter la volonté du peuple iranien.
Source: Médias