Le 8 février coïncide avec le 43ème anniversaire du ralliement des officiers de l’armée de l’air du Shah au mouvement révolutionnaire, ce qui est commémoré tous les ans par une audience accordée par le Leader de la Révolution islamique aux pilotes et aux officiers de l’air iraniens.
Le Premier Ministre du roi, Mansour, ayant fait voter au Sénat de l’époque la loi dite capitulation qui accordait à tout Américain l’immunité judiciaire, ce qui a fait dire le 25 novembre 1964 au défunt fondateur de la République islamique, l’imam Khomeini ceci : « Si un serveur américain, un cuisinier tue votre source d’imitation en plein bazar; s’il le piétine, la police iranienne n’a pas le droit de l’en empêcher! la justice iranienne non plus! le criminel devra aller aux Etats Unis et ce sera là que les maîtres, nos maîtres devraient décider de son sort! ».
Et bien c’est de cette fin salutaire des années d’humiliation que le Leader de la République islamique, et successeur de l’imam Khomeini, a parlé le mardi 8 février aux officiers iraniens :
« Le 8 février 1979, les jeunes officiers de l’Armée de l’air du Shah ont rencontré l’Imam Khomeini et lui ont prêté allégeance. C’était une allégeance à une cause, aux idéaux, une allégeance avec ce saint combat dont l’Imam Khomeini était le commandant. C’était le dernier coup asséné au corps pourri du régime des Pahlavi. Et vous, vous qui marchez, 43 ans plus tard, sur la voie de ces idéaux, vous contribuez à cette victoire et à cette gloire.
Au fait partout et dans tous les domaines, politique, militaire, économique, scientifique où le juste combattrait l’injuste et n’aurait pas de peur, l’ennemi finirait par commettre des erreurs. Et c’est ce qui s’est produit en 1979. D’ailleurs cet état de chose est d’actualité. Les calculs des Américains s’avèrent aujourd’hui faux ; ils sont frappés là où ils l’attendaient le moins, c’est-à-dire du sommet de leur pouvoir, par leurs propres présidents mêmes.
Les derniers deux présidents américains (Trump et Biden, NDLR) se sont en fait donné la main et joint leurs actions pour ternir ce qu’il restait de la réputation, du prestige de la gouvernance américaine », a fait remarquer l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei.
« Nos jeunes officiers de l’Armée de l’air ont fait ce choix fatidique le 8 février 1979 parce qu’ils étaient plus que toute autre composante de l’armée iranienne en contact avec les conseillers américains, leurs emprises sur les fondements de notre défense, leur corruption et abus. C’est tragique de se rappeler cette époque où les militaires américains et britanniques vivaient aux frais des Iraniens et participaient à la répression sanglante de tout soulèvement anti-dictature. Cette méchanceté se poursuit de plus bel aujourd’hui encore où leur agression contre l’Iran a pris une forme hybride, mélangeant l’économique, la politique, la sécurité, les médias et la diplomatie. Or une attaque hybride et collective demande une réponse hybride mais pas toujours à caractère défensive mais bel et bien offensive. L’Iran devra passer au mode de l’attaque hybride et synchroniser ses forces pour prendre pour cible politiquement, médiatiquement, économiquement l’ennemi. Il s’agit d’un devoir qui incombe à tous ».
Plus loin en évoquant les campagnes médiatiques anti-iraniennes, le Leader a déclaré que la politique médiatique de l’ennemi consiste à falsifier les faits et à répandre le mensonge.
« Ces médias s’efforcent aujourd’hui d’embellir l’image du régime des Pahlavi et son redoutable agence de renseignement nommé la Savak, de nuire à l’image de la Révolution et de l’imam Khomeini. Ces médias mainstream occultent les avancées, les faits et les acquis de la révolution en les transformant en autant de points faibles. Face à cette agression médiatique, il nous faut mener un sérieux travail d’éclaircissement ».
Plus loin, l’Ayatollah Khamenei est revenu sur cette campagne de guerre hybride dont l’aspect médiatique s’est transformé en une dictature : « La suppression du nom et de la photo du martyr Qassem Soleimani dans le cyberespace en fait partie. Ils censurent la diffusion et la publication de mots ou d’images qui remettent en cause les politiques inhumaines occidentales. C’est leur façon de s’offrir un espace où falsifier les faits sans souffrir ».
Pour l’Ayatollah Khamenei l’avenir de l’Iran est bien meilleur que son présent :« Cela fait 43 ans que la Révolution iranienne est allée de l’avant avec force et autorité et il en sera désormais ainsi ».
Source: Avec PressTV