La télévision d’information libanaise al-Mayadeen a assuré que la navigation a été suspendue dans la nuit de dimanche à lundi à l’aéroport d’Abou Dhabi en raison « d’une forte opération yéménite ».
Des sources ont précisé pour la télévision que « les activités dans l’aéroport d’Abou Dhabi sont paralysées en raison d’une puissante opération yéménite » estimant que le plus surprenant dans cette opération osée est qu’elle a eu lieu au moment de la visite de Hertzog, le président israélien. L’avion de ce dernier avait atterri le dimanche 30 janvier à cet aéroport où il a été accueilli par le ministre émirati des Affaires étrangères.
Quelques minutes auparavant, le porte-parole des forces de Sanaa avait indiqué que ces dernières avaient effectué une opération militaire de grande envergure dans les profondeurs émiraties.
Vers midi, le général Yehya Sarii a affirmé que cette opération, baptisée Ouragan du Yémen 3, ayant visé des sites sensibles à Abou Dhabi et Dubaï a atteint son objectif avec précision.
Alors que le ministère de la Défense émirati assurait pour sa part que son pays a intercepté un missile balistique tiré depuis le Yémen, niant qu’il ait pu causer des pertes. Il a souligné que les débris du missile balistique sont tombés dans une zone non résidentielle et que « nos forces aériennes et le commandement de la coalition sont parvenus à détruire le site et la plate-forme à partir de laquelle il avait été tiré au Yémen ».
Selon les médias israéliens, Hertzog se trouvait à l’hôtel lorsque l’attaque a eu lieu.
« Il semble que les Houthis sont déterminés à imposer une équation selon laquelle si les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite continuent de les attaquer au Yémen, Abu Dhabi sera leur cible », ont rapporté ces médias selon lesquels le système de défense aérienne avait été activée au moment même de la visite et que Hertzog a été informé des détails de l’incident.
Le 17 janvier dernier, les forces de Sanaa avaient attaqué via des missiles balistiques et des drones des zones sensibles aux EAU.
Les autorités émiraties avaient alors fait état de deux incidents au cours desquels 3 personnes ont péri et 6 autres blessés : une explosion dans les réservoirs destinés à transporter des dérivés pétroliers, dans la zone industrielle Mousaffah, à proximité des réservoirs de pétrole Adnok et un incendie dans la nouvelle zone de construction de l’aéroport d’Abou Dhabi.