Les forces de Sanaa sont arrivées à proximité des domiciles au centre de la ville pétrolifère de Ma’rib, chef-lieu de la province du même nom, c’est ce qu’a révélé ce jeudi 23 décembre le quotidien libanais AlAkhbar.
Les forces de l’armée et d’Ansarullah ont été précédées par leurs cellules qui ont préparé le terrain afin de prendre le contrôle du centre de la province de Ma’rib (nord-est).
Il semble que ce qui retarde jusqu’à présent l’achèvement du « dernier tiers » de cette bataille, c’est le souci de l’armée yéménite et d’Ansarullah de ne pas s’impliquer dans des combats de rue dans les quartiers résidentiels.
Les tribus Ma’rib, dont la majorité se tient aux côtés des forces de Sanaa, partagent ce même souci.
Par contre, l’Arabie saoudite et ses médias se concentrent exclusivement à énumérer les pertes de l’armée et d’Ansarullah.
De plus, l’Arabie tente d’inverser le cours des choses sur le terrain, en ayant recours à des mesures « désespérées », en faisant entrer Sanaa et son aéroport de nouveau dans le cercle de feu.
En revanche, Ansarullah a les yeux rivés au-delà de Ma’rib, c’est-à-dire sur le front de la côte ouest où les Américains, Israéliens et Emiratis s’attellent à exploiter la région stratégique de Bab al-Mandeb. Il est hors question pour Sanaa, qui est intéressé au processus de la « libération de la mer » à l’instar de la terre, d’admettre une telle occupation.
Le détroit de Bab al-Mandeb est considéré comme le quatrième point de passage maritime le plus important en matière de transport du pétrole. Situé entre la péninsule arabique et l’Afrique, Bab al-Mandeb doit principalement son poids stratégique au Canal de Suez qui relie la Mer Méditerranée et la Mer Rouge, permettant ainsi l’approvisionnement énergétique des pays occidentaux.