Un journaliste israélien a révélé le contenu d’un accord entre ‘Israël’ et les Etats-Unis dans lequel ces derniers s’engageraient à reconstruire Tel Aviv au cas où elle était détruite lors d’une guerre avec l’Iran.
Selon Alex Fischman, le chroniqueur du Yediot Ahronot, « la clause de la reconstruction de Tel Aviv dans le plan qui avait été ratifié en 2018 est restée secrète et n’était connue que d’un nombre très limité de responsables politique et sécuritaires », israéliens.
La raison en serait d’après lui que « personne ne croyait que nous allions parvenir un jour à une destruction d’une telle ampleur ».
Précisant qu’Israël et les USA ne parlent jamais d’une alliance militaire entre eux jusqu’à présent, il souligne : « à la place, il y a une collaboration entre les commandements israéliens et américains lesquels se partagent les informations sur les plans militaire et des renseignements et des opérations conjointes de défense aérienne d’Israël ».
Ce plan de défense commune a été conçu dès les premières étapes de la première guerre du Golfe en 1991, à l’issue de l’envoi par les États-Unis des batteries Patriot pour soi-disant « empêcher Israël de lancer des attaques contre l’Irak », d’après ses termes.
Il s’est par la suite cristallisé et a été consacré après l’invasion américaine de l’Irak en 2003. Des unités de l’armée de l’air américaine s’étaient alors entrainées en Israël et y étaient restées durant toute la guerre, écrit-il dans son article.
« Les assertions qui s’élèvent aujourd’hui qu’Israël n’a pas besoin d’informer les Américains de ses intentions contre l’Iran sont des allégations caduques », a-t-il objecté.
Il indique que les menaces en 2011 de l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu et de l’ex-ministre de la Sécurité Ehud Barak de lancer une offensive militaire indépendante contre l’Iran sont plus difficiles pour le trio Bennett-Gantz-Lapid en 2021.
Car d’après lui, « durant la décennie passée, l’engagement des Etats-Unis en faveur d’Israël s’est accru dans les cas d’urgence au point de s’engager à reconstruire en cas de destructions. En même temps, s’est accru l’attachement israélien aux Etats-Unis pour la gestion de la guerre ».
Rapportant que les informations qui se sont répandues durant la visite du ministre de la sécurité Benny Gantz à Washington la semaine passée, sur des exercices militaires américano-israéliens pour détruire les installations nucléaires iraniennes n’ont pas ému la délégation israélienne aux USA, Fischman considère que « leur objectif est clair: envoyer un message à l’Iran sur fond de l’inertie des pourparlers pour réactiver l’accord nucléaire ».
« Ce n’est qu’un moyen de persuasion qui renforce les relations entre les deux côtes pour atteindre l’alliance militaire mais sans se restreindre à ses conditions », a-t-il ajouté.
Compte tenu des évaluations citées par Fischman à la foi d’experts en dehors du service des sécurité israélien, « Israël a besoin d’une période allant de trois à cinq ans pour pouvoir attaquer l’Iran d’une manière indépendante et réaliser un résultat efficace ».
« Mais l’augmentation des exercices de l’armée de l’air n’exclura pas le fait qu’aucun effort ne peut réduire d’une manière dramatique les démarches liées à l’édification de la force nucléaire » iranienne, a-t-il conclu.
Source: Médias