Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a annoncé que son pays était parvenu à un « bon accord » avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) après que cette dernière a accepté les conditions de son pays.
« Hier soir, nous sommes parvenus à un bon accord avec l’AIEA qui pourrait répondre à certaines préoccupations présumées concernant le programme nucléaire pacifique de l’Iran », a déclaré le haut diplomate, lors de la réunion avec des ambassadeurs de la République islamique d’Iran dans les pays voisins qui s’est tenue ce mercredi 15 décembre.
Selon M. Amir-Abdollahian l’accord en question aidera à poursuivre et à renforcer la coopération avec l’agence.
Les médias iraniens ont rapporté que l’accord prévoyait d’autoriser l’AIEA à changer les caméras de surveillance de l’installation nucléaire de la Tesa à Karaj, à l’ouest de Téhéran, après avoir terminé la majeure partie de l’enquête judiciaire et sécuritaire sur les caméras qui ont été endommagées le 23 juin dans une opération de sabotage déjouée contre un bâtiment de son organisation de l’énergie atomique (OIEA), à Tesa. Téhéran soupçonne l’entité sioniste d’être derrière cet acte.
L’AIEA avait auparavant acquiescé les conditions préalables de Téhéran, notamment de condamner cet acte de sabotage et d’accepter de faire examiner les caméras par des experts techniques iraniens avant de les placer.
S’agissant des négociations en cours à Vienne pour un retour à l’accord nucléaire, M. Amir-Abdollahian a ajouté que les Iraniens sont «optimistes quant à la possibilité de progresser dans ce cycle de pourparlers si l’autre partie agit de manière réaliste».
Il a toutefois nié les allégations selon lesquelles il y avait des demandes en dehors de l’accord nucléaire dans les propositions iraniennes », notant que le projet présenté par l’Iran à Vienne était « rédigé à la base de l’accord nucléaire » conclu en 2015.
« Les négociations sont actuellement en cours sur deux projets, dont le premier est le résultat des six rounds précédents », a-t-il rappelé, ajoutant que les autres parties « ont accepté de mettre les nouvelles propositions iraniennes sur la table du dialogue pour parvenir à un texte complet de l’accord ».
Depuis du lancement du 9eme cycle des négociations, fin novembre, Téhéran réclame entre autres la levée des sanctions qui ont été rétablies par l’administration de l’ex-président américain Donald Trump en 2017, et des garanties qu’aucune partie ne s’en désengagera unilatéralement en cas de changement de gouvernement.
Amir Abdollahian a exprimé son optimisme quant au fait que « l’autre partie travaillera de manière réaliste afin que nous puissions réaliser un développement dans les pourparlers ».
Le chef de la diplomatie iranienne avait annoncé, plus tôt dans la journée, que les discussions en cours entre le chef de l’Agence iranienne de l’énergie (AIE), Mohammad Eslami, et le directeur général de l’AIEA Raphael Grossi, « ont permis de progresser et de réduire les écarts sur un certain nombre de questions d’intérêt commun ».
Durant les tractations, l’Iran insiste qu’il n’acceptera pas de nouvel accord ni ne prendra aucun engagement en plus de ce qui avait été indiqué dans l’accord nucléaire dans sa forme originale.
La RII refuse catégoriquement que les négociations sur le nucléaire abordent son programme balistique et ses relations régionales.
Source: Médias