Les États-Unis n’ont « aucune preuve » du développement d’un programme nucléaire militaire mené par l’Iran, a affirmé mardi 7 décembre le directeur de la CIA, William Burns, lors d’une conférence organisée par le Wall Street Journal.
La CIA « n’a pas remarqué que le guide suprême iranien avait pris la décision de passer à l’armement », a indiqué le haut responsable de l’agence de renseignement américaine, cité par les médias israéliens.
Les négociations pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien ont redémarré le 29 novembre après cinq mois d’interruption et doivent se poursuivre le jeudi 9 décembre, les pays encore parties au pacte ayant demandé du temps pour étudier les propositions iraniennes.
Ces commentaires interviennent tandis que le directeur du Mossad, David Barnea, se trouve actuellement à Washington pour rencontrer William Burns ainsi que d’autres hauts responsables américains.
Le ministre israélien de la guerre, Benny Gantz, doit également se rendre aux Etats-Unis cette semaine, pour des réunions avec son homologue Lloyd Austin, et le chef de la diplomatie américaine.
Les responsables israéliens espèrent persuader les États-Unis d’éviter de revenir au pacte de 2015 et d’empêcher un accord intérimaire partiel, mais aussi de les convaincre d’intensifier les sanctions tout en ayant eu recours à une menace militaire explicite et crédible.
Rappelons que l’accord sur le nucléaire conclu en 2015 offrait à Téhéran la levée d’une partie des sanctions affectant son économie en échange d’une réduction drastique de son programme nucléaire.
Mais les Etats-Unis ont quitté le pacte en 2018 et rétabli des sanctions. En retour, la République islamique a progressivement abandonné ses engagements.