Le poste de grand mufti de Syrie, qui représente la plus haute autorité religieuse de l’islam dans ce pays, a été supprimé par un décret du président Bachar al-Assad, a annoncé mardi l’agence de presse officielle Sana.
Ce décret, qui précise que cette décision a pris effet lundi, met de fait à la retraite cheikh Ahmad Badreddine Hassoune, 72 ans, qui avait été nommé grand mufti en 2004.
Ses attributions relèveront désormais du Conseil de jurisprudence islamique, organe dépendant du ministère du Waqf, qui gère les affaires religieuses, selon Sana.
Ce conseil déterminera dorénavant le calendrier lunaire et émettra des avis sur les affaires religieuses.
L’agence Sana n’a pas donné de détails sur les raisons ayant poussé à la suppression du poste de grand mufti, mais la décision survient après des années d’efforts de la part du gouvernement d’étendre son droit de regard sur les affaires religieuses.
En 2018 déjà, un décret présidentiel avait limité le mandat du mufti, jusqu’alors illimité, à une période de trois ans.
Le président avait aussi étendu les pouvoirs du ministère du Waqf en lui permettant de nommer le mufti, prérogative relevant jusqu’alors de M. Assad.
Source: Avec AFP