De début 2020 à la mi-2021, des colons israéliens ont mené plus de 450 attaques contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée, sans que l’armée d’occupation israélienne n’intervienne dans la majorité des cas pour stopper ces violences, a affirmé dimanche 14 novembre une ONG israélienne.
Dans un rapport d’une quarantaine de pages sur les violences perpétrées par des colons israéliens en Cisjordanie occupée, l’ONG anti-colonisation B’Tselem fait état de 451 attaques du début 2020 à septembre 2021, en excluant celles dans la vallée du Jourdain.
Selon les données de B’Tselem, l’armée d’occupation israélienne ne s’est pas présentée dans 66 % des attaques.
Au total, les soldats sont arrivés sur place pour 183 attaques, incluant 170 cas où ils n’ont rien fait ou participé aux attaques aux côtés des colons, souligne l’organisation.
Et dans 13 cas seulement, l’armée est « intervenue auprès des colons » afin de « prévenir les violences », a précisé Dror Sadot, la porte-parole de cette ONG.
‘Israël’ occupe la Cisjordanie depuis 1967. Aujourd’hui, plus de 470 000 colons sont implantés dans plus de 250 colonies jugées contraires au droit international et réparties à travers ce territoire peuplé de près de trois millions de Palestiniens.
La colonisation de la Cisjordanie s’est accélérée ces dernières années sous la présidence de Donald Trump, dont le pays est le premier allié ‘d’Israël’ et dont l’administration avait déclaré que les colonies n’étaient pas contraires au droit international.
Selon B’Tselem, une organisation qui qualifie depuis peu « d’apartheid » la politique israélienne à l’égard des Palestiniens, tout comme l’ONG Human Rights Watch, les attaques de colons tiennent en fait d’une « stratégie » de la part d’Israël afin de faire main basse sur « davantage de terres palestiniennes ».
« Plutôt que de prévenir les violences contre les fermiers palestiniens, l’armée a développé un système de coordination qui traite les violences comme un phénomène établi », ajoute l’ONG.
Source: Avec AFP