Le Président biélorusse a menacé de couper le transit de gaz vers l’Europe si Bruxelles décrétait de nouvelles sanctions à l’encontre de Minsk.
Alexandre Loukachenko a menacé ce jeudi 11 novembre de couper le transit de gaz vers l’Europe en cas de nouvelles sanctions visant la Biélorussie sur fond de crise à sa frontière avec la Pologne.
« Nous sommes en train de chauffer l’Europe, et ils nous menacent de fermer la frontière. Et si nous leur coupons le gaz naturel? Je recommande aux dirigeants polonais, lituaniens et aux autres écervelés de bien réfléchir avant de parler », a déclaré M.Loukachenko lors d’une réunion ministérielle, cité par l’agence BELTA.
Le Président biélorusse, dont l’UE ne reconnaît pas la réélection, a également annoncé avoir demandé à Moscou de s’impliquer dans la surveillance des frontières de l’Union de la Russie et de la Biélorussie.
« Ils y ont envoyé des bombardiers stratégiques accompagnés par nos chasseurs. Nous devons observer en permanence la situation à la frontière […]. Oui, ce sont des bombardiers à capacité nucléaire. Mais nous n’avons pas d’autre solution », a affirmé M.Loukachenko.
Sanctions imminentes?
La veille, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé que l’UE allait étendre ses sanctions contre la Biélorussie, accusée par l’Occident d’orchestrer un afflux de migrants aux frontières de l’Europe.
Selon des sources diplomatiques contactées par l’AFP, une trentaine de personnalités ou entités, dont la compagnie aérienne Belavia et plusieurs agences de voyages, pourront se voir sanctionnées.
Pour le moment, les sanctions de l’UE visent 166 Biélorusses, dont le Président Loukachenko et deux de ses fils.
Source: Avec Sputnik